Henri MICHAUX – Un siècle d’écrivains : 1899-1984 (DOCUMENTAIRE, 1995)
Durée : 0:45:00
Émission “Un siècle d’écrivains”,
numéro 22, diffusée sur France 3, le 31 mai 1995, et réalisée par Alain Jaubert.
Ce documentaire est beau et enchanteur ! 🌷🌷🌷🌷🌷
Et quelle synthèse remarquable pour un parcours qui ne l’est pas moins !
Le commentaire est intelligent !
La narration, avec l’inénarrable acteur Claude Piéplu (1923-2006), est un régal, lui qui disait se sentir à l’aise dans “l’expression aérienne et distanciée de l’humour.” Il savait comme personne, avec une aisance et une gourmandise non dissimulée, être, tour à tour, sardonique et pince- sans-rire ; tout en sachant exprimer, aussi, de surprenante et inattendue manière, toutes les facettes du comportement humain.
Henri Michaux (1899-1984) n’était pas seulement un poète “du merveilleux, du fantastique et du conte”, “divisant la réalité en deux réalités distinctes : celle qui relève du “panorama autour de votre tête” et celle qui relève du “panorama dans votre tête “,
1er contrat et 1er livre
chez Gallimard
“Qui je fus”
1927
Recueil de poèmes
“Je suis habité ; je parle à qui-je-fus et qui-je-fus me parle. Parfois, j’éprouve une gêne comme si j’étais étranger. Ils font à présent toute une société et il vient de m’arriver que je ne m’entends plus moi-même. Allons, leur dis-je, j’ai réglé ma vie, je ne puis plus prêter l’oreille à vos discours. A chacun son morceau de temps : vous fûtes, je suis, je travaille, je fais un roman. Comprenez-le. Allez vous-en (…) Je ne peux pas me reposer, ma vie est une insomnie (…) Ne serait-ce pas la prudence qui me tient éveillé, car cherchant, cherchant et cherchant, c’est dans tout indifféremment que j’ai chance de trouver ce que je cherche puisque ce que je cherche je ne le sais.”
Mais il était aussi un as du pinceau – de l’encre à l’aquarelle et la gouache ; et du crayon à la calligraphie et la gravure -, sachant nous emmener dans de superbes rêveries psychédéliques.
Il expérimentra, à plusieurs reprises, de manière scientifique, dès 1955 et pendant une dizaine d’années, les effets de la mescaline, mais aussi du LSD et de la psilocybine sur lui-même; et de la création artistique qui peut en découler.
Pour vous en rendre compte, je vous recommande la très belle exposition – en ce qui me concerne : le 1er étage – ‘Abstractions plurielles’ (1950-1980) – Collection de la Fondation Gandur pour l’Art
Musée d’art de Pully
Du 2 mars au 21 novembre 2021
Pause estivale du 27.06 au 07.09
Ci-dessous, trois œuvres de Henri Michaux – un artiste à découvrir ou à revoir – figurant dans ladite exposition :