La décision du président américain de faire escale en Arabie saoudite, dans le cadre de son déplacement au Moyen-Orient, a suscité de vives réactions. Suite à l’assassinat du journaliste Jamal Khashoggi en 2018, avalisé par le prince héritier d’Arabie saoudite Mohammed ben Salmane selon les rapports des services de renseignement, Biden avait sévèrement critiqué Riyad. La visite de Biden au prince héritier saoudien est une bassesse superflue, pointe le Financial Times :
«La Maison Blanche part du principe qu’elle doit s’attirer les bonnes grâces de Mohammed ben Salmane pour faire face aux restrictions sur le pétrole russe. Comment condamner de manière crédible les atrocités commises par Vladimir Poutine, quand on accepte dans le même temps celles du prince héritier ? Soutenir de tels régimes n’est pas le meilleur moyen, notamment d’un point de vue écologique, de répondre à la crise énergétique. Les dirigeants saoudiens peuvent interpréter la visite de Biden comme la preuve qu’ils peuvent continuer à agir en toute impunité.»