« Roger Nordmann lâche la présidence socialiste aux Chambres ». Ce titre dans « 24 Heures« , inspire au soussigné un dizain.
Existe-t-il un seul Helvète
Hors de la caste politique
Qui puisse croire que la fête
Des banquiers que lèche l’Etat
Par une C.E.P. magique
Où les copains sont mis en tas
Cessera comme par miracle?
Dans cet ahurissant spectacle
Quel goût auront donc les salades
Venant de cette marmelade?
Pierre Santschi, Lausanne
Le plus triste dans cette histoire, c’est que l’on va gaspiller 5 millions pour
conclure que les dirigeants de Crédit ont fauté !!!
On ne va même pas les poursuivre et les faire rembourser les primes astronomiques et indues.
La confédération a déjà investi plus de 250 milliards .
A quoi bon y ajouter 5 millions ?
C’est à n’y vraiment rien comprendre !!!
A vrai dire, tous les parlementaires de cette commission qui ont profité directement ou indirectement d’argent ou de prébendes par copinage et nominations de copains dans le monde bancaire et dans celui de ses « surveillants » style FINMA, sont conscients de ces profits. Ils pourraient donc les révéler sous serment (dont la transgression se solderait par la perte de leur mandat et des dits profits) et en mettant à disposition de la CEP, de citoyens tirés au sort et de vrais journalistes, le contenu de tous leurs documents (correspondance, courriels, instructions de vote reçues de leurs partis et des banquiers) et les comptes complets (non caviardés ou bricolés) de leurs partis.
Il suffirait dès lors que le rapport publie l’intégralité de ces profits symboliques ou financiers et de leur provenance, et tout le monde aurait compris dans quelle usine à gaz institutionnelle et de conflits d’intérêts travaille notre démocrature, dont la péripétie CS-UBS n’est que la pointe de l’iceberg.
« Follow the money » disait à juste titre l’informateur « Gorge profonde » du film « Les hommes du président » mettant en scène l’enquête sur les « plombiers » du « Watergate ».
Resterait à déterminer le remède au virus qu’est le port des oripeaux du pouvoir public, et dont les symptômes principaux sont la perversion narcissique et le déni qui augmentent avec la durée d’exposition au dit virus; on peut penser à la durée des mandats et à l’exercice effectif de la transparence par l’officialité…
Mais, in fine et sur le fond de la problématique politique concrétisée par cette abracadabrantesque CEP, notre espèce (et son sous-ensemble appelé « Suisse ») doit-elle, veut-elle, ou peut-elle évoluer vers davantage d’éthique ou vers davantage de mensonge?