Un sous-marin connaît l’abîme de l’océan. Son destin se lie à celui de notre Terre meurtrie. Le climat, tel le Titan de l’Antiquité, nous interpelle. Son courroux gronde, avertissant de la détresse. La désinvolture passée ne peut plus être belle. Il est temps d’agir, d’endiguer la tragédie qui se presse. Le naufrage de la planète, un sort funeste, le monde s’enfonce dans le déni autant que dans les profondeurs abyssales.
Descendre à 4000 mètres sous les flots, vers le Titanic englouti, fascination morbide d’un triste tombeau, 250 000 dollars par personne, un prix fou. Mais la fragilité de l’existence, elle, n’a pas de tabou. La profondeur de l’océan révèle notre petitesse. Face à la grandeur de la nature, notre faiblesse. Pas de prix à payer pour l’existence précieuse. Elle est là, fragile, sans équivalence. Contemplons l’océan avec humilité, sachons préserver sa beauté, sa pureté. Le Titanic, hier, le Titan aujourd’hui, triste remake qui rappelle l’éphémère réalité, chaque instant de vie, une perle à chérir en vérité.
Philippe Turrel, Vaison-la-Romaine