Venise, aquarelle de Santo Cappon
Venise a l’intelligence du ventre,
Le sien.
A la croisée de ses glorieuses fonctions vitales.
Dans les profondeurs d’une pénombre
Qui promeut l’éblouissement.
Au caprice des méandres alignés ou qui se croisent.
Assimilant avec rétrospection les signaux
D’un vécu qui sollicite encore.
A la lueur tremblante d’un ressenti
Qui rayonne avec persistance.
A l’écoute des mémoires dépassées.
Miroir de luttes intestines et de péripéties intestinales.
Au bonheur fragile des émotions plus ou moins digérées.
Au service de performances inscrites dans la légende.
Ouverte plus que jamais vers un extérieur
Qui espère encore la surprise.
Au carrefour démultiplié de venelles trempées jusqu’au garrot,
Par des histoires évanouies digérées par le haut,
Puis évacuées par le bas.
Un deuxième cerveau vénitien plus vibrionnant semble-t-il,
Que cet autre qui ronronne au bonheur des clichés habituels,
Pour mieux s’égarer dans le catalogue
Des fulgurances convenues.
Santo Cappon