Un orage résiduel
Et concentré a percuté
Le Grand Canal,
Devenu fantomal.
Comme si le ciel
Fustigeait d’une vieille rancœur
Les eaux qui exhalent encore,
Par de capricieux relents,
Les tumultes anciens
Vécus au parfum
Du temps et des temps
Qui en ont découlé.
Au rythme syncopé
Des fluctuantes passions humaines.
Où le beau et le laid
Se sont associés pour dégager
Une plastique unique
Ignorant toute forme
De mièvrerie.
Les excès du Bien et du Mal
Ayant fondé une alchimie aguichante,
Vers une beauté qui lancine,
Dont les œillades nous sollicitent encore.
Hors complaisance
Abonnée aux valeurs moyennes.
Par une faveur de l’exception,
Son profil enluminé et qui accroche,
Perpétuera Venise,
Jusqu’à quand,
Au rebond de telles surprises.
Santo Cappon, poème et illustration (aquarelle)

Très tendre aquarelle!!