Gaza: une femme « gît au milieu de la route, immobile ».
Nous avons cru qu’elle était décédée mais elle respirait encore. Elle attendait qu’une voiture l’écrase pour pouvoir mourir. Plusieurs heures plus tard, nous sommes revenus. Elle ne s’est pas relevée.
Ainsi s’achève dans « Le Temps » le récit d’une responsable de Médecins sans frontières. Pour le moins déconcertant car à ce stade, un élément éthique fondamental semble manquer. Cette humanitaire a-t-elle pris conscience de sa responsabilité? Un être humain, a fortiori s’il est médecin, est tenu de prêter assistance à une personne en danger. Pourquoi la responsable de l’ONG ne l’a-t-elle pas fait? Comment un véhicule frappé du logo de Médecins sans frontières a-t-il pu continuer son chemin sans s’arrêter, alors qu’une personne affrontait manifestement un péril mortel? La responsable veut attirer l’attention sur la précarité des conditions de vie des Palestiniens, c’est très bien. Le journal relaie ses propos, c’est aussi très bien. Mais quelque chose cloche ici. Anges de Bethléem, aidez-nous!
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L’avion bleu et blanc « United States of America » s’est posé à Cointrin avec le chef de la diplomatie américaine à son bord. On se pince: Genève, dont le destin de loser semblait scellé après l’adoption par la Suisse de sanctions contre la Russie, redevient le centre du monde. De quoi rasséréner le milieu des organisations internationales alors que se succèdent les annonces de redimensionnements et de licenciements? Rien n’est moins sûr. Après l’OMS, le CICR et d’autres, le couperet pourrait toucher l’Organisation mondiale du commerce, l’OMC, qui emploie 650 fonctionnaires à Genève, dont la vocation est sérieusement mise à mal par la montée du protectionnisme. Le flou règne toutefois. En 2024, encore sous l’ère Biden, les Etats-Unis n’ont pas versé leur contribution de 23 millions à l’OMC dont ils sont le premier contributeur. Ils ont annoncé au printemps dernier qu’ils ne paieraient rien non plus en 2025, allant jusqu’à laisser entendre qu’ils ne soutiendraient plus le gendarme du commerce mondial. Depuis, ils auraient réglé en douce les arriérés pour 2024, trahissant un manque de conviction qui ne rassure personne. Les montagnes américaines commenceraient-elles vraiment à supplanter les montagnes russes dans le langage courant? Qui s’en étonnerait?
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Monsieur le Président,
acheteur d’avions de chasse.
Monsieur le Président,
vendeur d’avions de chasse.
lls se serrent la main,
contents d’eux,
ces deux
malins.
Les engins
sèmeront
mort et désolation,
mais Mammon
a rempli sa mission.
Gagner l’élection
et gagner du pognon.
Nom de nom!
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Maquette du quartier de Rasude (photo infoméduse), tel que le conçoivent les promoteurs d’un projet de gratte-ciel non loin de la gare de Lausanne. Dans un hôtel du centre-ville, ce lundi 17 novembre, le syndic Junod avait mis ses plus beaux baskets pour annoncer à la population le démarrage de la mise à l’enquête publique. Absente de la réunion, la presse locale n’en a pas fait état, mais les remarques critiques ont fusé. Une habitante du quartier commente à l’attention d’infoméduse:
Le promoteur Mobimo est aussi propriétaire du Flon qui est, à mes yeux, un quartier profondément banal ressemblant à n’importe quel quartier d’une grande ville dans le monde, et qui a fait mourir la rue de Bourg. Les arcades prévues à la Rasude vont-elles « marcher » à l’ère d’internet? Et celles que les CFF vont réaliser dans les sous-sol de la gare, que leurs responsables voyaient à l’époque comme « un lieu de vie »? Réhabiliter cet espace de la Rasude n’est pas forcément une mauvaise idée mais il faudrait plus de logements que de bureaux et d’arcades destinées à être vides. J’ai l’impression qu’une fois de plus nos politiciens veulent faire de cette ville de Lausanne, charmante et si bien située, une grenouille qui se prend pour un boeuf.
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Une pierre fêlée que convoitent des mottes de mousse. Pourquoi la tombe de Jules Rimet semble-t-elle désaffectée? Les instances du football n’ont-elles pas assez d’argent pour fleurir le dernier refuge de celui à qui le sport roi doit sa fête universelle? A propos d’argent, vous avez appris le prix des places à la prochaine Coupe du monde dans les Amériques? Jusqu’à un million de dollars le billet pour la demi-finale! Rolex en offrira-t-il un à Trump?
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Sur la pochette: quatre gaillards, des musiciens, de toute évidence – l’un d’eux tient une guitare – assis autour d’un magnéto. On dirait Creedence Clearwater à la belle époque du rock américain. De fait, il s’agit du groupe Velvet Sundown dont les chansons feraient fureur sur les plates-formes de streaming, nous révèle le chroniqueur musical de France Info. Lequel ajoute aussitôt qu’il s’agit de l’oeuvre d’un robot. Eh oui, l’intelligence artificielle! Photo, musique, tout est faux. Enfin, disons plutôt qu’il ne s’agit pas de personnes réelles, ni d’airs sortis de l’inspiration humaine. Du pur brassage électronique. Ecoutez l’une de leurs chansons, « Dust on the wind ». On dirait un remake de « N’oubliez jamais », tube de Joe Cocker? Aucune importance, de toute façon l’IA ne paie pas de droits d’auteur. Après avoir occis la littérature, la voilà qui assassine la musique.
Christian Campiche


