de la rédaction du Matin est de plus en plus actif en Suisse alémanique.
Il ne tient pas seulement, depuis des mois,
une chronique dans l’hebdomadaire Sonntagszeitung du groupe Tamedia,
chronique qui répond au doux nom de «mailbox». Mais, ainsi que la
Lettre hebdomadaire du Journal de Genève et Gazette de Lausanne le
révèle, le gourou d’Edipresse a été engagé comme chroniqueur par Roger
Schawinski, le bouillant patron de Radio 1.
Le pionnier des radios libres a lancé lundi 17 mars 2008 cette nouvelle
chaîne qui se veut la championne de l’information instantanée. En plus
de Peter Rothenbühler, la nouvelle radio s’est adjugée les services des
rédacteurs en chef Felix Müller (“NZZ am Sonntag”) et Roger Köppel
(“Weltwoche”).
Le rédacteur en chef du Matin y commentera-t-il les 50 ans de Sharon
Stone et leurs conséquences sur le moral des Suisses? Parlera-t-il des
poitrines velues? Jettera-t-il un regard patriarcal sur l’ex-miss
suisse, Mlle Gilliéron, qui fait «carrière» à Hollywood sans avoir
tourné un film, mais en jouant les poupées au Salon de l’auto?
Autant de sujets qui font la une du Matin, tandis que ce journal perd
des parts de marché et rame pour concurrencer les deux gratuits
romands, au risque de noyer son identité romande. Nombreux sont les
lecteurs qui sentent une forte odeur de Closer dans les pages
vitaminées. Le magazine de boulevard français inspire souvent les
éditos du Matin dont les chiffres vireraient au rouge. Pas si «close»
que ça, les Romands préféreraient peut-être que le Matin leur parle des
soucis de CFF Cargo et de politique suisse.
*www.journaldegeneve.ch