Fondé en 1850, racheté en 2004 par l’Espace Media Groupe (EMG), la société éditrice de la « Berner Zeitung », le quotidien bernois payerait ainsi son tirage en baisse, une audience en berne et surtout l’arrivée des gratuits. Bref: le « Bund » n’aurait plus sa place ni à Berne où la concurrence médiatique fait rage, ni au niveau national où la situation est pire encore, estimerait son éditeur Charles von Graffenried. Et puis, n’oublions pas qu’EMG a fusionné en mai dernier avec le groupe zurichois Tamedia, éditeur du « Tages Anzeiger », entre autres. Il se pourrait que l’ogre de la Limmat ait réclamé de la chair fraîche à sa victime bernoise.
Ceci dit, on peut se demander pourquoi le « Bund » ne mettrait pas tout de suite la clef sous le paillasson. La raison en serait simple, selon nos informations. Charles von Graffenried voudrait déloger le socialiste Alexander Tschäppät de la mairie de Berne. Et il entendrait utiliser le « Bund » dans ce but ultime. Ainsi meurent les grands journaux en Suisse…
*Article paru dans www.journaldegeneve.ch, No48