Pas touche à mon UBS!
PAR CHRISTIAN CAMPICHE
La chambre haute ne veut pas que l’on remette en question les bonus ni même la grille salariale de la banque. Le vote des députés reflète le rapport des forces au Conseil des Etats dominé par les radicaux et le PDC. Echange de bons procédés: quel institut bancaire subventionne le festival de Locarno présidé par le radical Solari?
La décision du Conseil des Etats est hypocrite parce qu’elle fait intervenir un bémol qui n’a aucune chance d’être suivi. Les sénateurs chargent en effet le Département fédéral des finances de veiller à ce que les instituts financiers qui demandent l’aide de la Confédération – c’est le cas de l’UBS – versent à leurs cadres supérieurs des salaires “raisonnables” dans le cadre du respect des règles de bonne gouvernance.
On nage en pleine contradiction. D’une part, l’UBS obtient un blanc-seing. Dans la mesure où le Conseil des Etats estime qu’elle ne peut être comparée à une entreprise de la Confédération, elle continuera à faire sa petite cuisine et à rétribuer ses youpies comme elle l’entend.
D’autre part, on lui suggère de faire preuve de modération. Et l’on charge même les services de M. Merz d’y veiller. Plus schizo, tu meurs.