Annecy sans complexe avant le grand oral de Lausanne


Annecy 2018 a retrouvé ses chances auprès du CIO (Comité international olympique).  Dans son rapport publié mardi 10 mai, la Commission d’évaluation a jugé le projet de la candidature savoyarde « réalisable » pour l’organisation des Jeux d’hiver. « Le CIO a compris notre concept tourné vers le futur afin d’organiser cet événement dans le respect de l’environnement, au cœur des montagnes mais il pointe aussi quelques risques »,  a commenté devant la presse, Jean-Luc Rigaut, maire d’Annecy. Au premier rang figure l’hébergement. Celui des athlètes pour la plupart à 10 minutes des sites de compétition, sur quatre villages olympiques répartis entre  Annecy, Chamonix, Saint-Jean de Sixt et la Plagne. Et pour partie celui des médias qui méritera quelques efforts pour éviter les points de rupture entre les sites olympiques et les transports.

Il lui faudra aussi convaincre à Lausanne que la structure d’hébergement des différents publics est propre à celle d’un territoire éclaté, avec des hôtels correspondant à l’organisation montagnarde plutôt que des « gros porteurs ». Ce type d’hébergement est « la clé de la convivialité et de l’accueil apprécié des touristes en Haute-Savoie et c’est à nous de l’expliquer », a précisé le mairie d’Annecy.

Le concept d’Annecy 2018 s’appuie sur un plan de transport « métropolitain dans un environnement montagnard », rendu plus compliqué par la configuration des lieux. « Nous assumons ce parti-pris, car la manière dont on accueille les différentes familles olympiques et les médias nous permet, dès le lendemain  des Jeux, d’avoir le visage d’une ville et d’une agglomération totalement intégrées ».

La Commission d’évaluation a d’ailleurs relevé les « mesures avant-gardistes » prises en matière de transports publics dans le respect de l’environnement et de modèles de déplacement durables. Le seul bémol concerne la desserte des Aravis et du Semnoz qui mériteront des efforts pour assurer la plus grande fluidité.  « La capacité des transports a dimensionné la capacité d’accueil des spectateurs sur ces deux sites », a rappelé Jean-Luc Rigaut. Le Comité de candidature (Photo: Marc Muller_Annecy 2018) a jusqu’au 16 mai pour donner des réponses très pratiques au CIO.  Les efforts apportés au système ferroviaire « constitueraient l’héritage le plus significatif à long terme pour la région d’Annecy-Chamonix-Genève », a relevé le rapport, qui note également le fort soutien national et les engagements pris en matière d’investissement.

« Annecy a toute les capacités pour réussir. Elle présente une nouvelle vision, un nouveau modèle pour des jeux modernes », a pour sa part estimé sans complexe le champion olympique Jean-Pierre Vidal, vice-président de la candidature Annecy 2018, qui porte avec lui le soutien des sportifs. Il faudra en convaincre le CIO à Lausanne, lors du grand oral, le 18 mai, et par un lobbying actif jusqu’au 6 juillet. Mais le combat reste ouvert face à ses concurrents Munich, et Pyeongchang, le favori.

Annecy remporte l’organisation des Jeux Mondiaux Militaires d’Hiver en 2013

En attendant le verdict de Durban, le 6 juillet, Annecy a remporté l’organisation des 2e Jeux mondiaux militaires d’hiver (JMMH) devant la ville russe de Sotchi, organisateur des JO en 2014. Ils se dérouleront du 24 au 30 mars 2013 entre les pôles d’Annecy et Chamonix. L’annonce a été faite ce mercredi 11 mai lors du Congrès du Conseil international du sport militaire (CISM) à Séoul. L’événement constituera un bon entraînement- sinon un lot de consolation- en cas de victoire d’Annecy 2018, cet été.

De nombreux athlètes tels que Sandrine Bailly, Marie Marchand-Arvier, Jean-Baptiste Grange, les frères Fourcade, Sandrine Aubert ou encore Vincent Jay et Vincent Vittoz, soutiens sportifs de la candidature d’Annecy 2018, sont membres des équipes militaires. Le CISM, fondé en 1948 organise des événements sportifs pour les forces armées de ses 133 pays membres. Son but est de contribuer à la paix dans le monde en unissant les forces armées à travers le sport. Il joue aussi un rôle important dans l’entraînement des sportifs d’élite. Le CISM a mis en œuvre des projets organisés en collaboration avec le Comité International Olympique et des organisations telles que les Nations Unies et la Communauté Européenne.

“Nous sommes très fiers et très honorés que le CISM ait fait confiance à Annecy et à la France pour organiser les 2e Jeux Mondiaux Militaires d’Hiver. Encore une fois, cela témoigne de la capacité de notre territoire à accueillir de grandes compétitions internationales. Notre magnifique terrain de jeu sera prêt pour permettre à tous ces athlètes de donner le meilleur d’eux-mêmes en 2013 et on l’espère, en 2018!”,  a commenté Charles Beigbeder, président du Comité de candidature Annecy 2018.

Les Jeux Mondiaux Militaires d’Hiver comprennent six disciplines : le ski alpin, le biathlon, le ski de fond, le ski d’orientation, l’escalade en salle et le patinage de vitesse sur piste courte. Ils se dérouleront sur les sites proposés dans le dossier de candidature d’Annecy 2018 : cérémonies d’ouverture et de clôture, escalade en salle et patinage de vitesse sur piste courte à Annecy, ski alpinisme et ski orientation à Chamonix Mont-Blanc, ski alpin à la Clusaz et ski de fond et biathlon au Grand-Bornand.

 

 

 

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