Le Musée des Suisses dans le monde est sauvé. Dans une lettre adressée le 20 avril 2011 au président du Conseil de fondation du domaine de Penthes, Bénédict de Tscharner, la chancelière genevoise Anja Wyden Guelpa et le président du Conseil d’Etat genevois Mark Muller unissent leurs signatures pour communiquer la bonne nouvelle.
La mobilisation au cours des derniers mois n’aura pas été vaine. Quelque 2500 personnes, dont de nombreux Fribourgeois, ont signé une pétition demandant le maintien du musée sur le domaine de Penthes, à Pregny, aux portes de Genève. La survie de l’institution quadragénaire avait été sérieusement compromise après la décision du Gouvernement genevois de ne pas renouveler le droit d’usufruit qui vient à échéance à la fin de l’année (notre édition du 11 janvier).
Certes le gouvernement ne renie pas son projet d’affecter à la «Genève internationale» le château et vaste parc public qui l’entoure. Sa missive précise bien que «l’intégration du Musée des Suisses dans le monde dans un futur projet d’ensemble pour Penthes n’est pas exclu». Mais il déclare réaliser les problèmes que pose pour les gestionnaires du musée, l’incertitude liée à cette situation.
C’est pourquoi il confie au Conseil de fondation du domaine de Penthes le soin de «veiller à ce que le Musée des Suisses dans le monde reste ouvert au public et continue à préparer les expositions temporaires et autres manifestations qui figurent à son programme». Il ajoute encore que «dans le cas où une nouvelle utilisation du château de Penthes devait se dessiner concrètement, utilisation qui obligerait effectivement à délocaliser le musée», le Conseil de fondation serait informé «avec un préavis de trois ans».
Un signal très clair, qui ne manquera pas de rassurer le Musée d’art et d’histoire de Fribourg, co-organisateur, avec les Musées du château de Compiègne et le Musée Vela, d’une exposition itinérante dédiée à la sculptrice fribourgeoise Marcello, prévue en 2014-2015. «Nous pensons qu’aujourd’hui, l’avenir de la fondation à Penthes est assuré», se réjouit le directeur du musée, Anselm Zurfluh.