Sarajevo était autrefois cosmopolite. S’y côtoyaient en bonne harmonie 44% de musulmans, 30% de Serbes et 15% de Croates. La ville comptait également une communauté juive et un petit pourcentage de Roms. Mais les accords de Dayton, qui ont mis fin au conflit armé en décembre 1995, ont en quelque sorte justifié une épuration ethnique, la capitale de la Bosnie-Herzégovine est aujourd’hui presque exclusivement musulmane, déplore l’archevêque de Sarajevo, le cardinal Puljic, dans les colonnes de l’ «écho magazine». Les catholiques qui représentaient 15% de la population, ne sont plus que 15.000 dans une ville de 700.000 habitants. « Nous sommes la cible d’une minorité active de fondamentalistes qui aimeraient édifier un Etat islamiste », déclare au journaliste de l’agence Apic, Jacques Berset, le Père Ante Jelic, curé de Saint-Luc à Novi Grad.