Il faut être jeune, mais pas trop. Sinon les ligues de la vertu risqueraient de s’en prendre aux initiateurs de cet event, pour détournement de mineurs, provocation et voies de fait.
Hourra à qui va révolutionner la rue! Via Facebook, on a du côté de Carouge GE sorti le grand jeu. Mobiliser des morts-ou-sur-vivants – consentants et bénévoles – pour animer le triste macadam de la cité genevoise.
On applique la consigne. Marcher zombie oui, mais ne titube ni n’a le regard vide qui veut. Cela se travaille avec application. Pour capter le passant, qui en a déjà vu d’autres et qui n’a pas le temps de perdre son temps à détailler le fou du sain, il faut être crédible.
Via un cours rapide, on apprend le geste et le maquillage qui sauront détériorer la démarche et le visage, teint creux, faux sang et cernes gris-vert.
Mais que de détours pour tromper son ennui, alors qu’il suffirait de regarder attentivement la rue. Elle regorge de zombies en live, d’un jour ou de toujours, tristes visages d’angoisse et de solitude qui arpentent les trottoirs du bout du lac.
Pour ce week-end, on y prépare une “zombie-apocalypse”. Ça craint d’avance.
Pourvu qu’il ne pleuve pas. Le fond de teint même le plus tenace risquerait de ne plus faire illusion.