La manufacture combière a installé 10 ruches devant son entrée (photo JFA). Pour une production de niche réservée à ses clients.
PAR JEAN-FRANCOIS AUBERT
Décidément, l’«écorlogerie» a le vent en poupe. A ce néologisme – contraction d’éco(logie) et (ho)rlogerie) – , la plupart des boîtes horlogères y adhèrent, d’une manière ou d’une autre. A la Vallée, après Audemars Piguet et sa certification Minergie, c’est la Manufacture Jaeger-LeCoultre (déjà bien engagée écologiquement) qui joue une nouvelle carte de la préservation de l’environnement… avec du miel. Mais pas n’importe quel miel: un produit ambré estampillé Jaeger-LeCoultre. Depuis peu, en effet, une dizaine de ruches trônent vis-à-vis de l’entrée de la Grande Maison. Pas devant la porte, bien sûr, mais de l’autre côté de la route, juste au-dessus du jardinet-square Antoine LeCoultre, le fondateur de l’entreprise.
La Grande Maison a décidé de lancer sa propre production – certes confidentielle -, soucieuse de produire un miel de la meilleure qualité possible dans le respect de la biodiversité. A cet effet elle a fait appel à un apiculteur professionnel pour installer et entretenir les dix ruches. Ainsi, depuis quelques semaines, des dizaines de milliers de butineuses s’affairent aux alentours de la Manufacture pour alimenter leurs usines à miel du précieux nectar. Extrait des ruches, ce miel de fleur clair, ferme et savoureux sera mis en petits pots de 125 grammes à l’étiquette enrichie du logo et du nom de la marque horlogère. Pour ensuite être offert aux clients et autres visiteurs de la marque, tel un souvenir authentique et original.
La démarche du créateur de la Reverso, de la Memovox, du Gyrotourbillon et de la mystérieuse Atmos (qui vit de l’air du temps), entre autres, est simple: sensibiliser les visiteurs du monde entier à l’existence menacée des abeilles dont la contribution à la reproduction des espèces végétales est primordiale. Un petit pot doré swiss made, une tartine au miel de prestige: les arguments sont-ils assez incisifs pour que l’objectif de la Manufacture percute les consciences? Quoi qu’il en soit, l’initiative de l’entreprise combière est bien sympathique.
