«Je trouve qu’il faudrait que nous réfléchissions à propos de notre habitude de répondre par «c’est vrai?» lors de nos conversations. Souvent je suis déstabilisé, car je ne comprends pas s’il s’agit d’un tic de langage ou d’un besoin de sincérité dans le dialogue»
PAR DAVID MARIN
«C’est vrai?»
«Non, en réalité c’est faux. Je me moque de toi en disant le contraire de ce que je pense. J’affirme cela, mais j’admets que non, en réalité c’est faux»
«C’est vrai?»
« Non, c’est faux puisque – comme je viens de te dire – c’est vrai»
«J’ai de la peine à te suivre, c’est compliqué. Est-ce que ça va toi?»
«Et toi?»
«Tu ne peux pas me répondre comme ça, c’est détestable!»
«C’est vrai?»
«Non, en réalité c’est faux. Mais je ne me moque pas de toi en disant le contraire de ce que je pense. Je te dis cela, mais j’admets que c’est faux.»
«C’est vrai?»
«Oui, c’est vrai, puisque je viens de te dire que c’est faux»
«C’est détestable et à la fois ça ne l’est pas. T’es sûr que ça va?»
«Et toi?»
«Oui, mais je trouve qu’il faudrait que nous réfléchissions à propos de notre habitude de répondre par «c’est vrai?» lors de nos conversation. Souvent je suis déstabilisé car je ne comprends pas s’il s’agit d’un tic de langage ou alors d’un besoin de sincérité dans le dialogue»
«Ce n’est pas faux»
«C’est vrai»
Billet paru dans “Un ristretto!“