La Méduse a la grande tristesse d’annoncer le décès de son collaborateur Robert Curtat.
Né en 1931, ce Périgourdain élevé à Lyon exerce d’abord la profession de typographe, qu’il embrasse en 1947, à l’âge de 16 ans. Sa vocation journalistique démarre une dizaine d’années plus tard. Après avoir fondé une famille, il entre à la rédaction de la « régionale » du ‘Progrès de Lyon’. Bernard Clavel y est son voisin de marbre, lit-on dans une courte présentation de sa vie, publiée en 2014.
Le même texte poursuit: «Il part pour la Suisse en 1963, à la veille de l’Expo nationale. Il est dix ans secrétaire de rédaction de nuit à la ‘Tribune de Lausanne’. Il fait la rencontre de Simenon et ouvre son bureau de presse en 1973. Durant trente ans, il est le témoin actif de l’économie suisse. De 2005 à 2010, il dirige le musée de l’imprimerie Encre & Plomb à Chavannes-près-Renens. Ancien secrétaire de l’Association vaudoise des écrivains, il est l’auteur de plusieurs livres, nouvelles et essais, dont « Le temps des cerise: histoire du combat des travailleurs vaudois (éditions du passage, 1988), « L’imprimeur, agent de la Révolution » (notre histoire.ch) et « Chi Meng, bien avant Gutenberg » (Atelier du Gué, 2013).»
En février 2014, sous les auspices de la Haute école pédagogique (HEP) du Canton de Vaud, paraît son dernier ouvrage, « Dessine-moi un enfant heureux », une biographie de Célestin Freinet, l’instituteur du bonheur d’apprendre. Ce qui conduit aujourd’hui la commissaire de l’exposition Freinet à la HEP, Barbara Fournier, à lui rendre hommage: «Il était une belle âme et une intelligence vive».
Une plume au talent historiographique tournée avec empathie vers son prochain et l’action sociale, ajouterions-nous. Robert Curtat était également Marcus, l’auteur de billets empreints de poétique philosophie. Le 12 novembre dernier, il signait dans la Méduse son dernier billet au titre prémonitoire: « Sillon après sillon l’attelage de l’amour et de la mort laboure le temps qui reste« .
La Méduse s’associe au chagrin de sa famille. Salut et honneur à toi, Robert! Réd.
un très bel homme, noble et artisan de lettres qui nous quitte en n’ayant pas encore tout dit… mais nous poursuivrons sa mémoire et son sens de l’histoire des justes.
salut Monsieur !
Cette nouvelle nous met de la tristesse à l’âme, à nous ses amis et lecteurs. C’est un homme de bien qui nous quitte, un homme respectueux des autres, un penseur sensible et profond, et un écrivain de grande qualité. Merci à Toi, Robert.
Pierre Kolb lui rend aussi hommage dans Courant d’Idées:
http://www.courant-d-idees.com/