Le mauvais poisson d’avril des CFF


Une centaine de personnes en rade sur le quai de la gare de Fribourg. Ce n’est pas une première, sauf que cette fois il est près d’une heure du matin, samedi 1er avril 2017. Le train attendu ne viendra jamais et il n’y en aura pas d’autre avant plusieurs heures. Une voix féminine vient de confirmer laconiquement que le train à destination de Romont et Lausanne a été supprimé. «Manque de personnel»… sic! On attend des précisions, l’annonce de la mise à disposition d’un bus de remplacement, par exemple, car il s’agit du dernier train avant la pause nocturne. Silence radio, rien!

Les voyageurs se regardent sidérés: que faire? Une seule solution: prendre un taxi, 270 francs pour Lausanne. Trois jeunes personnes arrivent, elles acceptent de partager les frais. Un convoi de véhicules se forme, qui prend la direction du Léman. A l’arrivée, Place St-François, l’un des passagers fait ce commentaire: « Pas drôle, ce poisson d’avril! » Tout le monde s’échange son adresse courriel, sait-on jamais, si les CFF font des histoires pour le remboursement.

Il n’en sera rien, heureusement. Le matin suivant au guichet de la gare de Lausanne, l’employé tire une mine étonnée en apprenant les faits. Un téléphone à la centrale et l’affaire est réglée. La somme figurant sur le reçu du taxi est payée rubis sur ongle, avec les excuses des CFF. Ne manquaient ce jour-là que les explications.

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5 commmentaires à “Le mauvais poisson d’avril des CFF”

  1. Manuel Ruch 2 avril 2017 at 07:44 #

    Désolé de cette nouvelle. Heureusement l’helvète solidarité et son pragmatique bon sens vous on permis de rentrer.
    Mais imagine que je me sois laissé aller à pousser quelques notes, c’eût été un désastre bien pire. Non seulement tous les trains de la soirée se seraient retrouvés à l’arrêt mais aussi tous les taxis de la ville l’auraient déserté en urgence par mesure de sauvegarde. Ouf.

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    Laurette 3 avril 2017 at 10:18 #

    Il m’est arrivé plusieurs fois d’être en rade dans une gare sans aucune explication.

    Au moins trois fois en France. Mais Paris et Lyon hein, pas Pimpon-les-Mougins.
    Point trop étonnée = préjugé n°1

    “Même” une fois en Allemagne.
    Contradiction avec toutes mes visions d’organisation allemande = préjugé n°2

    En revanche, j’ai toujours-toujours eu une explication et un moyen de transport de remplacement en Suisse.

    Va donc falloir s’habituer à l’aventure. . .et revoir le préjugé n°3 !

  3. Christian Campiche 3 avril 2017 at 10:32 #

    Laurette: On vivait la même situation avec les trains italiens il y a plus de trente ans. Mais depuis le transport ferroviaire de ce pays est devenu fiable, l’évolution inverse de la Suisse.

    Autre enseignement: moins se fier à son smartphone et sa gamme d’app’s! En arrivant sur le quai peu avant 00h30, le panneau indiquait un “retard indéterminé”. Très mauvais signe, surtout à cette heure. Pourtant plusieurs jeunes personnes, qui tapotaient sur leur Nokia, rassuraient quand on leur demandait si elles remarquaient une alerte particulière sur la page des CFF: non, non, tvb!

  4. Christian Campiche 4 avril 2017 at 14:03 #

    Reprise ce matin par 20 minutes, la nouvelle piquée de la Méduse fait le buzz: plus de 170 commentaires! http://www.20min.ch/ro/news/vaud/story/Des-trains-annules-par–manque-de-personnel–15844799

  5. Edgar Bloch 4 avril 2017 at 14:09 #

    20 Minutes est trop Médusée pour citer la Méduse. Tant pis pour la confraternité et tant mieux pour l’info.

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