Une exposition genevoise rend hommage à Taiba Rahim, bâtisseuse d’avenir dans la province afghane de Ghazni

Taiba Rahim porte une « magie » en elle, disait un membre du comité de son association Nai-Qala qu’elle a fondée et qu’elle préside depuis dix ans. Qu’on en juge par la richesse de ses réalisations.

PAR SIMA DAKKUS RASSOUL

Pour ces dix ans d’activités, une exposition de la photographe Haris Coussidis, est visible jusqu’au 25 mars à la Rotonde du Mont-Blanc à Genève. Elle montre un visage de l’Afghanistan tel qu’il se construit à Ghazni  grâce aux efforts de Nai-Qala. Le produit de la vente des photos ira au soutien de projets de l’Association.

Taiba Rahim a contribué à transformer le paysage de l’éducation des enfants de sa région, au centre de l’Afghanistan. En particulier pour les petites filles. Inlassablement, elle a sensibilisé ici et ailleurs sur le rôle essentiel de l’éducation dans la vie des femmes en Afghanistan et réuni des fonds pour bâtir là où « on attendait une école depuis cinquante ans ».

Dès 2008, elle réussit à ériger des bâtiments scolaires au nombre de dix et deux cliniques notamment pour prévenir la mortalité infantile et les soins de proximités dans les lieux très reculés de la province de Gazhni dont elle est originaire.

En présence de l’ambassadrice de l’Afghanistan en Suisse, Dr. Suraya Dalil, la fondatrice de Nai-Qala a évoqué de futurs projets qui travaillent sur la pérennisation de ce qui a été créé tout en encourageant les changements venant des besoins de la population même de Ghazni qu’ils prendraient en charge.

Au fil des contacts des femmes de la région avec elle, et sur l’initiative de l’une d’elle, Momena, confortée par la démarche, s’est créé un conseil de femmes qui discute, prépare ses statuts pour se constituer en association. Elles ont déterminé la santé et l’éducation comme leurs priorités. Cela se passe à Sokhtagi où la construction d’une école y est en bonne voie pour 2018.

L’histoire même de Taiba Rahim est exemplaire. Son père est parti de leur village avec toute sa famille pour que filles et garçons puissent faire des études. Ce qui fut fait. Elle a travaillé au  CICR en Bosnie-Herzégovine et en Afghanistan. En 2010, elle a été l’une des lauréates du Prix « Femmes exilées, femmes engagées» de la Ville de Genève. Photo SDR

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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