Dans la nuit du 20 ou 21 août, les troupes du Pacte de Varsovie mettaient fin aux velléités de démocratisation du système communiste en Tchécoslovaquie, le printemps de Prague était écrasé. Dans Le Figaro, l’historien Stéphane Courtois affirme que les évènements de 1968 sont à l’origine des désaccords qui déchirent l’Europe aujourd’hui :
«L’invasion du 21 août 1968 a révélé un immense paradoxe : au moment où les chars soviétiques écrasaient à Prague des velléités de démocratie, à Paris, Rome ou Berlin-Ouest des milliers d’étudiants politiquement incultes, cornaqués par des leaders léninistes – trotskistes, maoïstes, guévaristes -, chantaient L’Internationale en brandissant le poing et appelaient à une révolution communiste dont ils étaient incapables de percevoir le caractère totalitaire. Cette formidable fracture entre une part de la jeunesse de pays démocratiques et prospères et la jeunesse de régimes où les communistes avaient détruit économie et libertés demeure l’une des raisons de l’actuelle scission au sein de l’UE.»