Si les critiques et les militants anti-G7 sont tenus à l’écart du sommet du G7 qui s’ouvre samedi 24 août 2019 à Biarritz, ce sont pourtant eux qui en déterminent les sujets à terme, observe le rédacteur en chef de Libération, Laurent Joffrin :
«La plupart des manifestants du ‘contre-G7’, disséminés dans le Pays basque, ont des intentions fort pacifiques. Ils se contenteront de débats et de marches. Et surtout, ces rassemblements alternatifs qu’on tient à l’écart ont historiquement été beaucoup plus féconds que leurs pendants officiels. C’est la culture alter qui a mis au premier plan, dès les années 90, les inégalités planétaires, le dérèglement climatique, l’allégement nécessaire de la dette, toutes idées qui ont été reprises, en général avec dix ans de retard, par les chefs d’Etat des sommets suivants, avec parfois de tangibles décisions à la clé.»