La première décennie du XXIe siècle touche à sa fin. L’occasion pour les médias européens de faire le point sur une décennie marquée par les crises et les bouleversements. Climatiques, notamment. Un été caniculaire de plus, des feux de forêt dévastateurs et des inondations : en 2019, l’intérêt suscité par le changement climatique a gagné du terrain. Partout dans le monde, les manifestations scolaires et étudiantes « Fridays for Future » ont pris de l’ampleur. La nouvelle Commission européenne place la protection de l’environnement au centre de ses préoccupations. Le quotidien britannique « Financial Times » brosse toutefois un tableau pessimiste de l’avenir :
«Les émissions qui résultent de l’utilisation de combustibles fossiles ont augmenté en moyenne de 0,9 pour cent par an depuis 2010. Une progression qui devrait se poursuivre en 2020, selon de nombreux indices : la hausse du PIB mondial prévue se traduirait par une augmentation de la consommation d’énergie. Pour l’instant, cette demande est principalement satisfaite par les combustibles fossiles. Les puissances économiques qui enregistrent les croissances record vont consommer énormément de charbon, soit l’énergie fossile la plus polluante qui soit. Parmi elles, citons la Chine qui émet plus de CO2 que les Etats-Unis et l’UE réunis. Les efforts de Pékin pour stimuler l’économie et sécuriser l’approvisionnement énergétique du pays pourraient accroître encore la consommation de charbon.»