PAR PIERRE ROTTET
Une partie de l’Europe confine, reconfine. Les médias alarment, les gouvernements s’alarment, les épidémiologistes épouvantent, les spécialistes apeurent. Les chiffres affolent au quotidien et les hôpitaux mettent en garde.
Les mesures s’ajoutent aux mesures. On ne s’interroge plus. On souhaiterait qu’on ne s’interroge plus. On ne critique plus et surtout pas les incohérences. On aimerait tellement qu’on ne puisse désormais plus le faire. Ou alors le moins possible, si possible, le cas échéant. En chœur on ne masque plus nos peurs. Enfin, Celles qu’on instille. Qu’on tente d’instiller. Sauf que cela marche de moins en moins.
S’interroger ? Comprendre. Simplement comprendre. Comprendre par exemple pourquoi, et curieusement d’ailleurs, pourquoi et par quel « miracle », sur une dizaine de rencontres de foot programmées en ce week-end de la Toussaint sur les stades de la bundesliga, en Allemagne, aucune n’a été reportée.
A croire que le virus aime le sport, pour ainsi épargner et de la même manière qu’en Allemagne les rencontres figurant dans les championnats d’Angleterre (10/10), d’Italie (10/10), d’Espagne (10/10) et de France (9/10), pays pourtant touchés par la pandémie s’il en est. Au même titre que la Suisse du reste.
Sauf que sur 6 rencontres au calendrier ce week-end dans le pays, 3 ont été reportées. Alors qu’en hockey sur glace, sur 6 parties qui devaient se disputer ces jours, 5 figurent aux abonnés absents. Alors qu’à l’échelon inférieur, 3 compétitions sur 6 ont été retirées des affiches. A croire que le covid 19 fait de la ségrégation, n’aime ni les footballeurs ni les hockeyeurs qui évoluent en Suisse.
A moins qu’une autre raison existe. Sans doute. Peut-être. Mais alors laquelle ?