Le cours de la cryptomonnaie Bitcoin a passé la barre record des 40.000 dollars la semaine passée. Une évolution que les spécialistes expliquent par le fait que les entreprises et les fonds spéculatifs sont de plus en plus nombreux à investir dans le Bitcoin. La politique de taux zéro des banques émettrices et les vastes plans de relance pour sortir de la crise ont attisé la crainte d’inflation. Dans ce contexte, les cryptomonnaies apparaissent comme une valeur sûre. Les éditorialistes pointent toutefois les inconvénients qui leur sont inhérents. Ainsi le quotidien allemand Frankfurter Allgemeine Zeitung attire-t-il l’attention sur le coût écologique de l’engouement pour les bitcoins :
«La fabrication et l’utilisation d’un bitcoin requiert une quantité inimaginable d’énergie, faisant de lui la devise la plus polluante qui soit. Le bilan d’une seule transaction en bitcoin a de quoi faire pâlir même ceux qui ne sont pas spécialement militants pour le climat : sa consommation électrique correspond à celle d’un ménage américain moyen en 23 jours. Son empreinte carbone est énorme : l’équivalent de 54.000 heures de vidéos sur Internet. Les déchets électroniques occasionnés ont la taille de deux balles de golf. Notez bien qu’il ne s’agit là que d’une seule transaction. … Les administrateurs de patrimoine qui se disent tant soucieux de la durabilité de leurs produits financiers et investissent tout de même dans les bitcoins feraient peut-être bien de méditer la question.»