Au bout de sept ans de négociations, la Suisse a choisi de renoncer à l’accord-cadre prévu avec l’UE. Un terrain d’entente sur des points essentiels n’a pas été trouvé, a fait savoir le président de la Confédération, Guy Parmelin. Les désaccords portaient surtout sur la protection des salaires et des droits des salariés, mais aussi sur la libre-circulation des personnes. Ce revers est tout à fait dans l’air du temps, fait valoir Denis MacShane, ex-ministre britannique en charge des Affaires européennes, dans le quotidien français L’Opinion :
«Les décennies du Forum économique mondial de Davos sur l’idéologie économique ultralibérale – cette doctrine du ‘Enrichissez-vous’ – touchent à leur fin. Le président Biden, les dirigeants européens et même Boris Johnson entrent dans une nouvelle ère plus sociale et plus verte de politique économique et de gestion du marché du travail. Pour les puristes du libéralisme économique européen, la Suisse enfreint les règles et doit être mise au pas. La dernière fois qu’un commissaire autrichien a essayé cela, un certain homme du nom de Guillaume Tell lui a répondu. L’UE et la Suisse doivent trouver un compromis avant qu’il ne soit trop tard.»