PAR EDGAR BLOCH
Opportunité de marché ou préoccupation sincère? Sans doute un peu des deux. Désormais les banques, mises sous forte pression par l’opinion, assurent en tout cas en faire une priorité.
A Genève , en présence du président de la Confédération Guy Parmelin, l’Association de Banques privées suisses (ABPS) et l’Association de banques suisses de gestion (ABG) ont consacré leur journée annuelle à la finance durable. Devant un public nombreux, le professeur Johan Rockström, directeur de l’institut de recherche de Potsdam sur les incidences climatiques, a présenté clairement les conséquences dramatiques du réchauffement de la terre d’origine anthropique. « Jamais auparavant dans l’histoire de notre civilisation, les températures sur notre planète n’étaient montées aussi fortement dans un laps de temps aussi court. Cette hausse va entraîner à courte échéance une multiplication des phénomènes météorologiques extrêmes et à longue échéance une élévation du niveau de la mer, pour ne citer que deux effets dévastateurs pour l’économie et la société », a-t-il indiqué. Il a rappelé qu’il y avait urgence à agir pour atteindre les objectifs de l’Accord de Paris sur le climat.
Même si le message n’est pas totalement nouveau, celui-ci semble avoir été reçu apparemment cinq sur cinq. Yves Mirabaud, président de l’ABPS s’est fait le chantre du tournant « éco-responsable décisif » pris par le secteur bancaire.