Neveu de Rodolphe-Théophile Bosshard, figure majeure de la peinture suisse durant la première moitié du 20e siècle, Antoine Bosshard est un homme de goût. En son domicile lausannois, le journaliste, ancien éditorialiste de politique étrangère au « Journal de Genève », accueille jusqu’au 5 décembre un choix d’œuvres de la photographe franco-suisse Valérie Clément sur le thème du temps scellé, cher au cinéaste Andrei Tarkovski. Venus sur invitation – l’événement est privé -, les visiteurs ont bien de la chance. L’exposition leur permet de partager un regard posé sur l’Ukraine d’après Tchernobyl, inspiré de la lecture de l’ouvrage de Svetlana Alexievitch, « La Supplication ». « Chacune de mes oeuvres, note Valérie Clément, recrée ce temps scellé. C’est une tentative de répondre à la question: qu’est-ce qui s’est passé? Il n’y a pas de sang, ni de blessures apparentes. Pas d’exigences, de convictions non plus. Seulement le silence et la solitude ». Des images semblables à des tableaux qui pourraient illustrer un poème de Jehan-Rictus, un témoignage ô combien sincère et poignant.
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