Covid, la déchirure de la société


PAR JEAN-MARIE BENJAMIN

La pandémie a fait de nombreuses victimes, partout dans le monde, mais provoque aussi une véritable déchirure sociale et une rupture des relations humaines.

Deux ans de pandémie ont entraîné dans la société une véritable petite “guerre civile”, les provax contre les antivax. Une blessure profonde dans les relations entre parents et enfants.

Un choc psychologique pour des enfants en bas âge, qui n’ont pas encore la faculté de discernement et qui le soir à la télé, alors que les parents regardent les infos, voient tous les jours des personnes qui ne font que planter dans le bras l’aiguille d’une seringue. Un choc qui génère la peur et la méfiance.

Il y a aussi les couples qui se divisent, se querellent et parfois se séparent jusqu’au divorce. D’autres qui menacent de se suicider. Ceux qui perdent leur travail et se retrouvent sans aucune ressource parce qu’ils n’acceptent pas le chantage de la contrainte à se faire injecter dans le corps des substances chimiques d’un vaccin à l’état expérimental. Il y a ceux qui acceptent la contrainte du vaccin uniquement parce qu’ils n’ont pas le choix, qui ne pourraient même pas se rendre à leur travail, mais qui n’approuvent ni la méthode ni l’éthique autocratique de certains gouvernements. Et il y a ceux qui croient au vaccin et acceptent la vaccination.

Le problème n’est pas de savoir qui à raison et qui à tort, mais de savoir comment gérer une situation sans mettre les citoyens les uns contre les autres.

Beaucoup de personnes ont perdu de longues et profondes amitiés à cause de leurs divisions sur le vaccin. La pandémie divise mais provoque aussi un repli sur soi-même. L’un regarde l’autre avec suspicion, défiance, un peu comme au Moyen-âge quand on voyait un pestiféré. Depuis deux ans on demande aux gens de se tenir à distance, ce qui les enferme dans l’égoïsme et l’individualisme.

Une division de la société où les antivax sont montrés du doigt comme étant des personnes dangereuses. Étiquetées par les médias de radicalisés, une parole qui jusqu’à présent n’était destinée qu’aux radicalisés de l’Etat Islamique. Parole bien choisie pour son impact psychologique. Un président français qui veut “emmerder” les antivax jusqu’au bout, ce qui littéralement veut dire “trainer dans la merde”. Une situation qui dégénère avec des menaces aux politiques et journalistes, mais aussi envers les antivax, et qui incite à la violence. Une fracture de plus en plus grande dans la société, provoquée par l’acharnement contre une partie de la population. D’autant plus que l’on dit maintenant que les vaccins n’ont pas d’efficacité sur environ 40% des vaccinés, que les vaccinés peuvent transmettent le virus aux autres, ce qui est vrai ; que le vaccin Moderna devait d’abord être injecté aux moins de 30 ans et puis, devant de regrettables effets secondaires, on change, on cible les plus de 30 ans. Sans parler de l’efficacité du masque dont on vient de changer la marque, pour motif d’efficacité. On impose des restrictions alors que tous les experts vous disent qu’Omicron n’est pas plus dangereux qu’une simple grippe et qu’il existe des pilules très efficaces pour se guérir du Covid, pilules déjà distribuée aux Etats Unis et en Angleterre, pas encore en Europe ! Bref, chacun pour soi et Dieu pour tous.

Tout ceci ne génère que confusion, discorde et défiance, une scission mortelle dans la société.

Il y a bien des journalistes, respectueux de la déontologie, qui aimeraient pouvoir parler de la réalité de cette déchirure de la société mais qui ne le font pas, car ils ne le peuvent pas, contraints d’exécuter les “instructions venues d’en haut”.

“Aimez-vous les uns les autres” disait Jésus-Christ à ses apôtres.

Un commandement qui semble si facile à mettre en pratique, mais qui en temps de pandémie révèle à l’Europe chrétienne toute la faiblesse de sa laïcité.

Illustration: Gravure sur bois ©2021 Brigitte Allenbach

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