Tribune libre – “Les nuisibles n’ont besoin de rien de plus, pour parvenir à leur fin, que de gens convenables qui contemplent sans intervenir” (Stuart Mill)

Sur la base d’une épidémie savamment exploitée, les partis gouvernementaux se livrent depuis 2020 à la désagrégation des liens sociaux de notre collectivité. En cette période électorale, il convient de rappeler le niveau squelettique de leur légitimité démocratique : les élus de seulement 20 % des contribuables (que nous sommes tous, cf TVA!) profitent du 100 % du pouvoir public. Ces partis et leurs apparentés (notamment leurs sections dites “jeunes” étant instrumentalisées par leurs caciques) pratiquent de facto une plouto-phobo-cratie (ploutos=richesse, phobos=peur) sous le déguisement du mot “démocratie”.

La “collégialité”, la mauvaise foi et l’opacité sur les mouvements financiers entre banques, pharmas, assureurs et partis gouvernementaux sont des signes de cette dérive suicidaire et/ou criminelle. Avant d’en arriver aux remèdes douloureux que sont les processus de sortie du totalitarisme, la prévention s’impose: n’élisons donc aucun candidat des partis gouvernementaux actuels ou de leurs apparentés aux 3 niveaux ; il y a toujours des mouvements nouveaux qui lutteront contre ces dérives.

Et réfléchissons en outre à la phrase de Stuart Mill (1867): « Ne laissez aucune personne apaiser sa conscience en lui laissant croire qu’elle ne peut faire de mal si elle ne participe pas, et ne donne pas son avis. Les nuisibles n’ont besoin de rien de plus, pour parvenir à leur fin, que de gens convenables qui contemplent sans intervenir. »

Pierre Santschi, Lausanne, ancien député au Grand Conseil VD