L’essayiste italien Marco Pizzuti montre comment Bill Gates a mis le grappin sur la santé du monde


Essayiste dont les ouvrages ont été publiés dans 19 pays, Marco Pizzuti est l’auteur du livre «Pandemie non autorizzate» (Pandémies non autorisées), Edizioni Il Punto d’Incontro, Vicenza 2021. Dans cette enquête, la plus vaste jamais entreprise sur «les dessous d’un événement qui a transformé radicalement le scénario international et la vie de nous tous», à savoir la crise sanitaire débutée en 2020, l’expert italien analyse notamment le rôle de l’Organisation mondiale de la santé et de son principal contributeur, le propriétaire de Microsoft, Bill Gates. Le texte que nous avons traduit en exclusivité pour infoméduse et covidhub.ch a pour titre «La Métamorphose» et est un extrait du chapitre intitulé, «Bill Gates et le vrai visage du philantro-capitalisme».

En l’an 2000, Bill Gates décida à son tour d’embellir son image, associée jusqu’alors à celle d’un avide monopoliste. C’est ainsi qu’il se transforma en un généreux altruiste, affirmant vouloir investir ses énormes ressources financières dans la santé des populations. Une telle métamorphose n’est en soi pas une nouveauté dans le milieu des hommes d’affaires très fortunés et peu scrupuleux. Pour ne donner qu’un exemple, le roi du pétrole John D. Rockefeller, suivant les conseils de Frederick Taylor Gates, chargea Idy Ledbetter (considéré comme le père du concept des relations publiques) de gommer sa réputation de patron impitoyable de la Standard Oil (en avril 1914, on l’accusa d’avoir orchestré l’horrible massacre des ouvriers de ses établissements de Ludlow. Ces employés et leurs familles furent fauchés à coups de mitrailleuse, uniquement parce qu’ils avaient osé se mettre en grève). Il s’agissait donc de le faire apparaître comme un industriel philanthrope au cœur tellement bon que le but de son existence était de faire des donations aux plus démunis (il se faisait même filmer en train de distribuer de l’argent aux passants) et de constituer des organismes de bienfaisance (Conseil pour l’Education, Rockefeller Institute of Medical Research, Fondation Rockefeller, etc…).

LA METHODE ROCKEFELLER

La méthode de Bill Gates est identique au travestissement utilisé par Rockefeller et Soros pour apparaître comme des philanthropes. Au cours des deux dernières décennies, il a investi d’importantes sommes d’argent dans le but d’améliorer son image publique en termes de consensus populaire. L’instrument qu’il a créé à cet effet est la fondation Bill & Melinda Gates, qui promeut les vaccinations dans le monde, tout en s’avérant le soutien financier privé principal de l’OMS. Destinée, sur le papier, à encourager à grande échelle des projets visant l’assistance sanitaire et la réduction de l’extrême pauvreté, la fondation suit en réalité un but beaucoup plus ambitieux, qui est le contrôle de la gouvernance sanitaire mondiale. Ce qu’elle a réussi à faire dans le secteur des logiciels, elle l’étend au marché de la prévention en matière de santé. Pour cette raison, au début des années 2000, elle a acquis des titres des principales sociétés pharmaceutiques, lesquelles reçoivent une grande partie de ses «dons charitables». Il n’est ainsi pas exagéré d’affirmer que ces mêmes sociétés, même si elles sont techniquement indépendantes, appartiennent à la galaxie Gates.

La fondation Bill & Melinda Gates dépense chaque année plusieurs dizaines de millions de dollars pour établir des partenariats avec les médias et sponsoriser tous ses projets. Parmi les médias financés ou dans lesquels elle détient des participations figurent, par exemple, le site prestigieux «The Guardian Global Development», le site web «Our World in Data», la couverture globale de la National Public Radio, la division de la BBC Media Action, qui s’occupe de santé et de développement, ABC News, NBC Universal, Al Jazeera, Viacom (CBS, des TV satellitaires ou la Paramount), Participant Media, Comcast (titan de la TV par câble, la téléphonie et internet), Buzzfeed (géant du web), Vox, la société-mère de MSNBC et NBC News: celle-ci a collaboré avec Gates et d’autres experts connus en matière d’éducation tels que Exxon et Université of Phoenix Online dans le cadre de la semaine scolaire «Education Week» de l’école charter.

PARTENAIRE DES RESEAUX SOCIAUX

Une enquête parue dans «Fairness & Accuracy in reporting (FAIR) a révélé que ce type d’initiative didactique financée par Gates au titre de donations charitables cache en fait le désir de lucre. En 2016, par exemple, le «Guardian» fit l’éloge de l’action de l’Etat du Nigéria, déléguant à des entreprises privées et des ONG soutenues par le philantro-capitaliste le soutien de 120 écoles. Ce que le quotidien anglais s’est gardé d’ajouter, c’est que Bill Gates est un grand investisseur dans le secteur de l’école privée et qu’il s’agissait du financement d’une «start-up de l’instruction» avec la complicité de deux autres partenaires appartenant au cercle des multinationales dominantes, le co-fondateur de Facebook Mark Zuckerberg et le co-fondateur de eBay, Pierre Omidyar. En réalité FAIR n’a fait que mettre en évidence un conflit d’intérêts: les investissements opérés dans cette opération éducative l’avaient été dans un esprit de profit et non de charité, une situation en soi clairement illégale, dans la mesure où les affaires privées présentées comme relevant de la philanthropie bénéficient d’avantages fiscaux.

«Pourquoi le ‘Guardian’ ne l’a pas dit?», s’est demandé FAIR. Avant de répondre de son propre chef: «Le journal déclare son indépendance de toute sponsorisation mais en fait sa société éditrice, Guardian News Media Limited a reçu un don de 5,69 millions de dollars de la Gates Foundation».

La «longa manus» de Bill Gates est partout. L’homme d’affaires est non seulement partenaire du roi des réseaux sociaux Mark Zuckerberg (Facebook, WhatsApp, Twitter, Instagram). Sa fondation «humanitaire no-profit» détient également des paquets d’actions dans Apple, Amazon, Twitter, Alibaba et Google (à son tour propriétaire de YouTube).

Il est jusqu’à «News Hour» (programme de nouvelles télévisées très suivi aux Etats-Unis) pour avoir reçu de l’argent en vue d’instituer une unité spéciale sur les problèmes sanitaires. Son porte-parole Rob Flynn l’a admis en répondant à une question relative au conflit d’intérêts que créaient les financements reçus des fabricants de vaccins en regard d’une divulgation médicale neutre: «Dans un sens, il n’est pas une seule entité sanitaire globale qui ne soit pas liée à Bill Gates». Il ne s’agit pas d’une exagération mais d’un fait réel. La moindre tentative d’approfondir le dossier des politiques sanitaires au niveau mondial aboutit à une constatation: les tentacules de la Bill & Melinda Gates Foundation s’infiltrent partout. Celle-ci est littéralement en train de monopoliser l’information sur les soins médicaux et les stratégies à adopter.

L’HOMME QUI CONTRÔLE L’OMS

L’influence du philantro-capitaliste sur le principal organisme sanitaire mondial est évidente. Elle l’est tellement que même des médias influents sont forcés de le reconnaître. Ainsi le «Washington Times», dans son édition du 2 avril 2020, a-t-il défini Bill Gates comme l’homme qui contrôle la politique de l’OMS.

Le meilleur exemple de cette toute-puissance est offert par Gavi Vaccine Alliance (un partenariat entre des collectivités publiques et les grandes sociétés pharmaceutiques privées, dont le but institutionnel est de promouvoir et vendre les vaccins). Gavi a été créé grâce à l’initiative de son partenaire fondateur Bill Gates, lequel y a d’abord injecté 750 millions avant de porter son investissement à 4 milliards de dollars au cours des années. A la tête de Gavi se trouve José Manuel Barroso. L’ancien Premier ministre portugais et président de la Commission européenne est la bague de serrage liant les Big Pharma à l’élite financière internationale. Il n’est pas futile d’ajouter que Barroso est en outre le président non exécutif de la «banque des banques» Goldman Sachs et membre du Groupe de Bilderberg, «coupole» qui réunit chaque année le saint des saints du patronat turbo-capitaliste.

Bill Gates est le «frontman» de Big Pharma, son nom apparaît derrière la création et le financement de tous les plus grands fonds et partenariats entre secteur public et privé dans la lutte contre les maladies infectieuses, du sida à la malaria. Cette action lui permet d’orienter les programmes sanitaires gouvernementaux au niveau global. En 2012, par exemple, treize multinationales importantes de la pharmacie ont rejoint les représentants de gouvernements déterminés à éradiquer dix maladies tropicales. La fondation Bill & Melinda Gates était de la partie avec 363 millions de dollars. En 2015 a été lancé un programme de financement public-privé de projets sanitaires destinés aux femmes, enfants et adolescents. La fondation Bill & Melinda Gates a offert 275 millions. En 2017 ce fut au tour de Coalition for Epidemic Preparedness Innovations, un instrument du World Economic Forum, de développer des vaccins contre les maladies infectieuses émergentes. La fondation Bill & Melinda Gates a mis la main au porte-monnaie à hauteur de 100 millions de dollars. Un investissement initial…

En 2020, Bill Gates a rencontré le Premier ministre italien Giuseppe Conte ainsi que les délégués de beaucoup d’autres gouvernements. But de la réunion: défendre au G20 la nécessité de destiner davantage d’argent public aux vaccins. L’Italie a répondu à l’appel du «philanthrope» en s’engageant tout de suite à hauteur de 130 millions d’euros, bien que la situation économique du pays soit pour le moins désastreuse et en dépit du fait que les recherches scientifiques démontraient déjà que les mutations multiples du virus rendaient tout vaccin inefficace. Toujours sous la pression de Bill Gates, la Commission européenne a lancé, le 4 mai 2020, l’initiative World Against Covid-19, avec l’objectif d’affecter 7,5 milliards d’euros puisés dans les caisses publiques aux maisons pharmaceutiques impliquées dans la recherche d’un nouveau vaccin.

QUAND UNE JOURNALISTE AMERICAINE FAIT SCANDALE

Pour synthétiser, la fondation Bill & Melinda Gates investit et fait du profit sur tous les financements publics destinés à la santé à l’échelle mondiale. Elle oriente les initiatives des gouvernements en direction de projets de soins et de traitements pharmaceutiques dans l’intérêt de l’industrie pharmaceutique. Ce n’est donc pas un hasard si toute l’urgence pandémique dépend d’hommes, de groupes et d’institutions qui ont des liens directs ou indirects avec les financements de Bill Gates.

Dès le début de l’urgence sanitaire, l’OMS a combattu la pandémie en fixant les grandes lignes et les recommandations que les Etats devaient suivre. Il n’en reste pas moins que la principale autorité sanitaire mondiale est quasiment entièrement financée par l’industrie pharmaceutique dont le premier sponsor est la fondation Bill & Melinda Gates de laquelle dépend le partenariat Gavi Vaccine Alliance. L’actuel directeur de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus (biologue et infectiologue), a été ministre de la Santé d’Ethiopie de 2005 à 2012. Mais sous son mandat, son intégrité morale a été mise en doute. Il lui a été reproché d’avoir caché l’existence de trois foyers dangereux de choléra dans son pays, une accusation grave.

Le mode d’élection du directeur général de l’OMS a toujours été très controversé. Ce poste à grande responsabilité est prestigieux, il suscite les convoitises mais il est aussi exigeant. Il va sans dire que nul ne peut y accéder sans l’adoubement de l’industrie pharmaceutique qui finance l’organisation. Les conflits d’intérêts et la valse de corruption qui agite les burocrates de l’OMS sont légion. Des documentaires ont été réalisés qui attestent de pratiques plus que douteuses au moment du votes sur les candidats. En 1991, la journaliste et prix Pulitzer américaine Laurie Garrett fit scandale en commentant en direct les votations. Elle attendait son tour à un guichet situé au rez-de-chaussée du bâtiment de l’OMS à Genève, près d’une salle de conférences privées, quand elle entendit un grand bruit. C’était un énorme tapis enroulé que l’on avait jeté à l’entrée. La rumeur ne suffit pas à couvrir la voix d’une ministre de la santé africaine. «Un tapis! Un tapis?», criait la déléguée en apostrophant des collègues japonais qu’elle repoussa hors de la salle. «Vous pensez vraiment acheter mon vote avec un tapis? Pensez-vous que je vaille si peu?». La ministre était bien informée. Elle savait que des collègues avaient eu droit à plus qu’un tapis: des promotions de personnes de leur famille à des postes haut placés, le paiement de la scolarité de leurs enfants en Suisse, la construction d’hôpitaux, etc…

Telle était la pratique, du moins à une époque donnée. On achetait les votes. Encore aujourd’hui, le vote est secret. Il se déroule en plusieurs phases sur la base de règles nouvelles. Au premier tour, une majorité des deux tiers des votants est requise pour l’élection du directeur. Si le quorum n’est pas atteint, on élimine d’emblée la personne qui a obtenu le moins de voix. On cherche ensuite une nouvelle majorité des deux tiers. Au troisième tour, le cas échéant, la majorité simple, soit 98 voix, sont suffisantes pour être élu.

Avant d’être élu à la tête de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus siégeait au conseil d’administration de l’alliance Gavi Vaccine. Il présidait également Global Fund, une autre entité fondée par Bill Gates avec pour tâche la lutte contre la malaria, le sida et la tuberculose. En d’autres termes, Tedros Adhanom est un homme de confiance du «philanthrope» milliardaire et du lobby des pharmas vaccinaux. Cette position lui a permis de se faufiler tout droit au sommet de la pyramide du pouvoir, qui, du moins d’un point de vue purement formel, symbolise la santé publique mondiale.

De la part de Big Pharma, la généreuse manne financière consentie à l’OMS ne constitue en aucun cas un acte de charité motivé par des considérations humanitaires. Il s’agit bien plutôt d’un instrument destiné à en orienter les décisions, un investissement lucratif d’ordre parfaitement égoïste.

POUVOIR SUR LES NATIONS SANS EGAL

L’Organisation mondiale de la santé remplit une mission clé dans le sens qu’elle dicte à l’ensemble des nations les lignes directrices à propos des thérapies pharmaceutiques qu’il s’agit de suivre afin de prévenir et de guérir des maladies. Il s’agit en somme de l’unique organisme supranational disposant du pouvoir institutionnel de décréter l’état de pandémie et d’exercer des pressions importantes sur les gouvernements pour qu’ils suivent les politiques sanitaires dictées par l’industrie. Chaque fois qu’une épidémie se déclare, les pays membres doivent en référer à l’OMS quitte à sacrifier des intérêts particuliers de première importance tels que le tourisme, l’emploi, les investissements et les libertés constitutionnelles. Sur le plan de la prévention, l’OMS dispose d’un pouvoir sur les nations sans égal. Voilà pourquoi elle est une entité clé pour les multinationales de la pharma ainsi que les sociétés productrices de dispositifs médicaux et de tests diagnostiques.

Les conflits d’intérêts entre l’OMS et l’industrie – celle-ci fait des affaires en or grâce à ses directives – sont tellement macroscopiques que l’accusation faite à l’OMS d’être à la remorque de la fondation Gates est devenue désormais un lieu commun.

Le couple que forment l’OMS et l’un des secteurs industriels les plus prédateurs et dénués de scrupule (les arnaques de ceux qui spéculent sur la santé et la souffrance d’autrui se manifestent avec un degré inégalé de cruauté et de brutalité) est très dangereux pour l’intérêt collectif, cela a été démontré en 2009 lors de l’état d’urgence décrété à tort du fait de la prétendue pandémie porcine. Le crime est resté totalement impuni, renforçant la présomption de corruption chez les experts et l’impression que les maisons pharmaceutiques sont intouchables. Ce n’est pas un hasard si l’OMS a recommandé les mesures de quarantaine sévères et restrictives, les zones rouges, les règles de distance, autant de mesures qui ont provoqué une grave crise économique mondiale, violé les droits constitutionnels des citoyens et criminalisé les virologues qui en contestaient la nécessité. L’OMS l’a fait sur la base des prévisions apocalyptiques (millions de morts) élaborées par l’équipe Covid-19 de l’Imperial College et l’IHME (Institute for Health Metrics and Evaluation de Washington), tous deux financés par Bill Gates. Pour des raisons économiques, ce dernier avait tout intérêt à causer la panique.

Dans cette approche angoissante de mort imminente pour cause de pandémie, l’OMS et les médias de masse ont réussi à créer une attente spasmodique du vaccin sauve-humanité, lequel fut présenté comme la seule solution possible en vue d’un retour à la normalité. Des milliards de doses vendues cher, distribuées gratuitement à la population (l’Etat paie avec l’argent du contribuable), faisant bondir littéralement le chiffre d’affaires des producteurs et du «philanthope» Gates dont les actions ont été propulsées vers l’Olympe dès les débuts de la pandémie. Il n’existe aucun doute sur le fait que l’argent dépensé en «dons» au profit de l’OMS et d’autres entités publiques de contrôle se soit révélé un investissement faramineux. Et tout porte à croire que le miracle ne s’arrêtera pas en si bon chemin. Il suffira de nouvelles prévisions catastrophiques sur le retour de la pandémie ou d’une autre peste du siècle potentielle pour réaliser du profit et que s’exerce encore un pouvoir énorme sur les Etats, par le biais des commissions techno-scientifiques liées à l’OMS.

LE PRECEDENT DE LA GRIPPE AVIAIRE

Avec l’état d’urgence, la vie de milliards de personnes a été confiée à Bill Gates et à des personnages liés à l’OMS. Neil Ferguson est l’un d’eux. Il a dirigé l’équipe Covid-19 de l’Imperial College, dont les prévisions statistiques des modèles économiques n’ont jamais été confirmées dans les faits, et qui a toujours gonflé la dangerosité de toutes les nouvelles épidémies. Concernant la Covid-19, des millions de morts ont été annoncés. En 2002, il avait prévu que 50.000 personnes allaient décéder en Grande-Bretagne des conséquences d’une variante de la maladie de Creutzfeldt-Jakob (vache folle), un chiffre qu’il voyait bondir à 150.000 dans l’hypothèse que la maladie se serait étendue aux ovins. En réalité, le total des morts ne dépassa pas 178. En 2005, il affirma que jusqu’à 250 millions de personnes dans le monde ne survivraient pas à la grippe aviaire (H5N1). Mais le nombre des décès ne dépassa pas la centaine. En 2009, son groupe d’experts informa le gouvernement que la grippe porcine (H1N1) allait tuer selon toute vraisemblance 65.000 personnes dans le seul Royaume-Uni. Dans ce cas également, le nombre de morts s’avéra nettement inférieur à celui enregistré lors d’une grippe saisonnière (457). En avril 2020, il prédit que la Suède, pour n’avoir pas introduit de confinement, devait s’attendre à une vague de victimes, située entre 50.000 et 183.000 décès. A la fin du mois de décembre, on en recensa environ 8000.

Paradoxalement, plus les experts se déclarent inpuissants, lançant des appels dramatiques en faveur des vaccins, plus ils acquièrent de la renommée aux yeux de Bill Gates, l’OMS, des institutions et des grands médias.

Les conflits d’intérêts et les copinages que ces «superexperts à côté de la plaque» entretiennent avec l’industrie pharmaceutique sont pour le moins embarrassants. Ferguson, pour commencer par lui, dirige le Vaccine Impact Modelling Consortium à l’Imperial College, financé par l’omniprésente fondation Bill & Melinda Gates, de concert avec l’alliance GAVI. Anthony Fauci, le virologue catapulté au sommet de la task force pandémique américaine, ne déroge pas à la règle. Ses rapports de collaboration avec Bill Gates ont toujours été très étroits et intenses. En 2010, par exemple, il a été nommé au conseil des dirigeants du projet «Decade of Vaccines Collaboration» financé par Bill Gates à hauteur du montant incroyable de 10 milliards de dollars en dix ans. En 2019, par ailleurs, Bill Gates a augmenté une contribution de 100 millions de dollars au National Institute of Health de Fauci pour la recherche sur le sida.

En octobre de la même année, la fondation Bill & Melinda Gates a collaboré avec le World Economic Forum et l’institut John Hopkins en lançant Event 201, à savoir la présentation des conclusions d’une simulation de l’impact économique et social d’une pandémie globale causée par un coronavirus. C’est ainsi que tout juste deux mois après, la pandémie «prophétisée» s’est vérifiée et que la fondation Gates a pu participer activement à la diffusion, tant de la panique que de la détermination à entreprendre des mesures restrictives.

SOUS LE VOILE DE LA PHILANTHROPIE

Chacune de ses activités liées aux vaccins et à l’industrie pharmaceutique est cachée sous le voile de la philanthropie. Mais la fondation qui dirige n’est pas un organisme charitable car il maintient une double structure: il distribue de l’argent aux bénéficiaires mais en même temps le trust Bill & Melinda Gates s’occupe de la gestion du patrimoine de dotation (tous les biens matériels et financiers).

Cette double structure a donc des intérêts divers et potentiellement contradictoires. En 2010, par exemple, elle fut critiquée à propos des investissements effectués sur Monsanto (leader mondial des OGM), car elle se trouvait en nette contradiction avec l’aide aux agriculteurs et le développement durable des pays africains. L’ONG «Global Justice Now» a publié une étude dont il ressort que Bill Gates a participé à l’exploitation du tiers monde en finançant une recherche initiale et certains grands médias, des journalistes et des programmes télévisés qui exaltent le but philanthropique de l’opération. Par la suite, la recherche en question se voit mise en pratique par les ONG toujours financées par Bill Gates. Les agriculteurs qui suivent leurs programmes de développement agricole s’endettent auprès d’elles pour acquérir des fertilisants et des produits chimiques.

Les médias décrivent Gates comme un héros qui a donné à la fondation 35,8 milliards d’actions Microsoft. Ils omettent d’ajouter qu’au cours de sa «décennie des vaccins», sa fortune nette a doublé, passant de 54 milliards de dollars en 2010 à 108 milliards en 2020!

Comme nous l’avons vu, il s’agit de la même stratégie gagnante en termes de relations publiques que celle des Rockefeller. Au discrédit initial succèdent les applaudissements à l’aimé philanthrope grâce au financement d’un vaste réseau de fondations privées charitables et hors-taxes. Lesquelles sont en réalité étroitement liées à ses intérêts commerciaux. Bill Gates a donc utilisé de la même manière d’énormes disponibilités financières, en l’occurrence celles de l’empire Microsoft, pour créer des fondations philanthropiques servant en réalité de couverture au seul dessein d’entrer dans le prometteur marché pharmaceutique (un partenariat avec toutes les grandes multinationales du vaccin) au niveau des brevets et du développement des traitements médicaux de prévention.

LES VACCINS, RUEE SUR L’OR

Après avoir conquis le marché des logiciels, Gates a été touché par la «grâce de la prescience divine». Il a deviné qu’il fallait parier sur une nouvelle ruée sur l’or, l’industrie des vaccins. Il a annoncé au monde entier l’arrivée de pandémies globales. L’événement s’est vérifié, permettant un boum du chiffre d’affaires dans ce nouveau secteur industriel pour lui, d’une ampleur encore jamais vue. Sa «prise de contrôle» de l’OMS lui permet en outre d’acquérir le monopole de la directive en matière de prévention dans le domaine de la santé publique mondiale. La contrepartie est un retour économique lucratif dérivant des pressions exercées sur les gouvernements afin qu’ils rendent obligatoire le plus grand nombre possible de vaccins.

Le conflit d’intérêts est évident et la panique provoquée par la pandémie pousse le secteur des vaccins à la manière d’une fusée vers des croissances astronomiques. Avant l’urgence sanitaire, il était déjà très prometteur, avec un chiffre d’affaires de 35 milliards de dollars chaque année. D’autant que l’aspect le plus appréciable, d’un point de vue commercial, est encore à venir du fait de l’immense potentiel de développement qu’offrent les recommandations vaccinales de l’OMS, jointes au prophéties morbides de Bill Gates concernant l’arrivée sans rémission de nouvelles pandémies.

Quatre sociétés, le Britannique GlaxoSmithKline, le Français Sanofi et les Américains Merck et Pfizer, se partagent 85% du marché des vaccins. Avec chacune d’entre elles, Gates entretient des rapports de collaboration. Sa fondation a financé la recherche et le développement d’en tout cas sept vaccins contre le CoV-2. L’analyste de la société AB Bernstein, Wimal Kapadia, a révélé dans un rapport rendu officiel combien le marché des vaccins était rentable: «Pour chaque dollar investi dans des vaccinations dans 94 pays affichant le revenu par tête d’habitant le plus bas, le retour net est de 44 dollars, une estimation qu’il est très difficile de contester. Cet oligopole a été créé par le biais d’une consolidation significative du marché, qu’induisent les complexités présentes dans la chaîne de production et d’outillage». En tout état de cause, ainsi qu’il résulte des calculs fiables d’un ténor du consulting, le business des vaccins se traduit presque toujours par un dividende très élevé. Si élevé qu’il motive également les investissements philanthopiques à fonds perdus tels que ceux de Bill Gates.

La prise de pouvoir au sein de l’OMS a commencé au début des années 2000. Quelque 20 ans plus tard, il n’est pas exagéré d’affirmer que l’entité sanitaire la plus importante au monde se trouve compètement sous la coupe de ses bailleurs de fonds. La prestigieuse revue américaine «Politico» a disséqué les mouvements de cette conquête en publiant en 2017 un article sur Bill Gates avec ce titre sarcastique: «Meet the world’s most powerful doctor» («Je vous présente le médecin le plus puissant au monde»). Le reportage met en évidence le rôle taillé sur mesure dévolu à Bill Gates dans la gouvernance sanitaire mondiale. Résumé sous couvert d’anonymat par le représentant d’une ONG basée à Genève: «Bill Gates jouit désormais du traitement d’un chef d’Etat, et non d’un homme d’affaires. Pas seulement au niveau de l’OMS mais aussi du G20».

En l’état, Bill Gates est le premier bailleur de fonds de l’OMS. Les contributions publiques pèsent pour moins du quart du total du budget de l’organisation, cela en dépit du fait qu’elle est le principal instrument public chargé de la gouvernance sanitaire.

CONFLITS D’INTERETS EVIDENTS

Le 24 mars 2020, Bill Gates s’est exprimé au talk show Ted de Chris Anderson. Il y a développé les thèmes contenus dans un article publié le 28 février par le «New England Journal of Medicine» intitulé «Perspective». Ses déclarations trahissent d’évidents conflits d’intérêts. Il appert en effet que Gates soutient la nécessité de l’instauration, par les gouvernements mondiaux, d’une mise sous tutelle de la santé, en la soumettant aux exigences de l’économie. Il a défini comme fondamental le confinement en attendant la découverte du vaccin. Son intervention aux Ted Talks a donné lieu à une inquiétante diatribe sur la limitation des libertés civiles. L’instauration d’un Etat policier au nom de la lutte contre la pandémie ne semblait pas rebuter l’orateur: «A la fin, il nous faudra disposer des certificats des personnes guéries et celles qui sont vaccinées. Parce que nous ne voulons pas que les personnes se déplacent dans le monde entier, dans des pays où la situation n’est malheureusement pas sous contrôle. Etant donné qu’il n’est pas opportun non plus de bloquer complètement la possibilité de se rendre à tel endroit ou à tel autre, il convient en définitive que l’immunité digitale nous aide à faciliter la levée des interdictions». Traduisez: seuls pourront voyager les individus qui seront vaccinés et disposant d’un implant électronique qui permette l’identité digitale.

Traduction: Christian Campiche, mai 2022

Tags: , , , , , , , , ,

Laisser un commentaire

Les commentaires sous pseudonyme ne seront pas acceptés sur la Méduse, veuillez utiliser votre vrai nom.

Mentions légales - Autorenrechte

Les droits d'utilisation des textes sur www.lameduse.ch restent propriété des auteurs, à moins qu'il n'en soit fait mention autrement. Les textes ne peuvent pas être copiés ou utilisés à des fins commerciales sans l'assentiment des auteurs.

Die Autorenrechte an den Texten auf www.lameduse.ch liegen bei den Autoren, falls dies nicht anders vermerkt ist. Die Texte dûrfen ohne die ausdrûckliche Zustimmung der Autoren nicht kopiert oder fûr kommerzielle Zwecke gebraucht werden.