Tout citoyen un peu observateur aura remarqué que contrairement à ce qu’écrivent les journaux et autres médias, les loups qui prospèrent dans notre immense canton ne sont pas plus vaudois que la plupart des immigrés. Ils sont assurément bernois, voire étrangers, et sont dirigés depuis l’Office fédéral de l’environnement, l’OFEV, et ses satellites bernois qui règnent sans partage sur tous les dicastères dont relève la pauvre Nature. Cet office est un véritable Etat dans l’Etat dont la bénédiction est requise à propos de quasi tous les règlements, décrets, qu’ils concernent la faune sauvage, les vaches, l’eau, les forêts , l’agriculture, la couche d’ozone et j’en passe. Tout ce petit monde d’opportunistes s’acharne, à y bien regarder, à faire disparaître le monde paysan et ses amis naturels, pêcheurs et chasseurs. Et pendant ce temps le monde politique réfléchit, en panne d’oxygène et de réalisme.
La gestion des prédateurs représente l’exemple idéal de la situation dans laquelle se trouvent nos autorités : la peur de l’électeur habille toute tentative innovante et courageuse. Chaque explication fournie aux médias démontre une imprécision et un doute quant à l’attitude à adopter au point de devoir utiliser les subalternes pour communiquer et de manier des stratagèmes verbaux qui sont répétés à chaque nouveau forfait du loup. Cette conduite servile fonctionne dans le souci de ne pas offenser les spécialistes bernois qui viennent d’assurer leur clémence et leur bienveillance à pardonner des erreurs ubuesques d’un surveillant de la faune…
Dr François-Xavier de Preux, Pully