Une fois encore, l’informatique a joué un sale tour au transport aérien. Le mercredi 11 janvier 2023, une panne du système de la FAA (Federal Aviation Administration) a paralysé le trafic aérien des USA plusieurs heures, le temps que l’intervention ait pu permettre un retour à la normale. Le secteur impliqué concernait les contrôles de sécurité précédant les décollages.
On peut imaginer la gabegie dans un réseau particulièrement dense comme celui de l’Amérique du Nord. On aurait décompté environ 9000 vols annulés ou retardés pendant la panne. Les vols internationaux de et vers les Etats-Unis ont été, on s’en doute, autant impactés que les vols domestiques. Si, une fois la panne réparée, le trafic a pu à nouveau reprendre, le phénomène a eu des répercussions pendant plusieurs jours dans un système compliqué de gestion des vols et de correspondances entre les destinations. Il s’en est suivi une quantité de vols retardés, ou annulés et des tonnes de bagages n’ayant pas pu suivre leurs acheminements prévus. Cela ne pouvait pas arriver à un pire moment avec toutes les autres annulations de vols que connaissent les USA en raison des problèmes météorologiques (blizzards, tornades, etc.).
Cette panne a également eu un effet domino ailleurs qu’aux USA, comme, par exemple, les grands hubs européens, comme Heathrow ou Roissy-Charles-de-Gaulle.
Avec le récent piratage du système de fidélité Flying Blue d’Air France / KLM, nous voilà rappelés à une prise de conscience: celle des aléas du transport aérien à la merci de l’informatique et les conséquences que cela peut avoir dans un trafic toujours plus dense et dont la croissance n’est pas prête à s’interrompre.
Gérard Blanc, Je pars
