A petits pas, tous avançaient vers les roses blanches bordant le disparu. Je ne le connaissais pas mais l’amitié m’avait conviée; elle adoucissait la froideur des voûtes et rétrécissait la grandeur de ce lieu qui contrastait étrangement avec le rien de l’enveloppe qui nous reste.
Les uns étaient assis côte à côte, les autres distants, comme se cachant.
L’orgue, puis le silence et le cadeau de cette parole offerte avec une oraison révélatrice pour chacun de nous; proches ou éloignés, brisés ou relevés; mais apaisés par la mise à plat simple de nos lourdeurs humaines.
Assise sur mon banc, c’est avec une grande reconnaissance que j’ai reçu cette vérité face au mal partagé entre tous, et, devant nos manques, se voir allégés pour continuer notre chemin.
Les roses blanches ont incliné leurs têtes à nos passages.
A mes amis endeuillés.
Dominique Olgiati