A travers un livre-manifeste intitulé «Sans diversité de vues, pas de journalisme! Comment les médias souffrent de problèmes idéologiques encore plus qu’économiques» (éditions Favre), une vingtaine de journalistes expérimentés de Suisse romande, sous la houlette de la journaliste économique Myret Zaki, montrent que la diversité de vues au sein des médias est clairement insuffisante sur différents sujets éditoriaux. Un phénomène qui s’aggrave en période de crise. Le pluralisme des angles et des points de vue est pourtant la condition de la crédibilité médiatique et la principale raison qui retienne le lectorat. La survie du journalisme, sans aucun doute, en dépendra.
Vernissage en présence des auteurs mardi 6 février 2024 à 18h, au Club suisse de la presse.
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Je serais bien venu, mais étant déjà retenu par un autre évènement, je me permets de faire cet unique commentaire :
Cet amenuisement continu de la diversité des opinions au niveau des médias ne date, de loin, pas d’aujourd’hui ; je ne peux pas, pour ma part, affirmer que l’audace et le courage sont des qualités largement développées chez les journalistes de ce pays, la Suisse.
Il ne suffit pas d’avoir des opinions, même tranchées ; nombre de journalistes ont payé de leur vie, non pour avoir défendu une opinion, mais pour avoir surtout levé un gros lièvre.
Pardonnez-moi, mais je n’ai d’estime que pour les journalistes d’investigation qui font véritablement bougé les lignes !
Il y a aussi des journalistes d’investigation parmi les auteurs de ce livre collectif! Et comment!
Je me réjouis de découvrir ce livre. La diversité des auteurs garantit celle des points de vue. Cela dit, je ne suis pas convaincu du caractère de danger imminent que ferait peser sur la presse suisse une unicité des points de vue. Cette thèse a beaucoup été avancée par les opposants aux règles du covid (surtout les adversaires du vaccin), ainsi que par les opposants à l’aide apportée à l’Ukraine. Pourtant, je n’ai pas le sentiment que leurs voix aient été réduites au silence, même à l’acmé de ces crises.
Des problèmes plus urgents accablent la presse. Le premier est évidemment la raréfaction des ressources, qui conduit à une réduction des effectifs des journalistes, amenuisant la diversité des points de vue exprimés par des professionnels des médias et fragilisant la position de ces derniers face aux annonceurs et aux groupes d’intérêt. Le second est le cadre légal qui restreint la liberté d’informer, notamment en matière de secret bancaire, mais aussi celle des mesures provisionnelles, qui facilitent la censure a priori.
La presse doit-elle vraiment favoriser la déliquescence de la société qu’orchestrent les caciques des sectes politiques sous contrôle de (ou faisant partie des cadres des) pharmas, assureurs, marchands d’armes et banquiers?
La dose d’hypocrisie, de mauvaise foi, de rapacité, d’égoïsme et de déni quant à l’état de leur propre conscience, qu’exprime l'”argumentation” des opposants à ce 13ème mois, et spécialement les élu/e/s et caciques des partis gouvernementaux, confine à l’obscénité.
Et que dire du censureur (censeur serait flatteur) de 24H, prétendument journaliste, qui fait publier ce tissu de propagande surorientée sans donner la parole, au même niveau de mise en page, aux partisans dudit 13ème mois AVS?
Les media doivent-ils encourager ces comportements?