Une chose a peut-être échappé à bon nombre de personnes: le rachat d’Hirslanden par le groupe maritime MSC et par le milliardaire Johann Rupert, à la tête du groupe Richemont. Ajoutez à cela le récent groupement par le Groupe mutuel d’un gigantesque groupe de caisses maladie, une marche vers une caisse unique mercantile qui ne présage rien de bon pour les assurés des caisses maladie qui voient leurs primes augmenter d’année en année.
Comme le soulignait Serge Gumy dans la Revue médicale, le tribunal genevois avait alors déclaré que le Groupe Mutuel était plus qu’une holding de caisses-maladie: une véritable usine à gaz. L’instance juridique soupçonnait alors les primes de l’assurance de base de servir aussi à financer la publicité et le démarchage de nouveaux clients, ajoutant que le Groupe mutuel encaissait des montants supérieurs aux coûts censés être couverts. Cet article date certes de 2008 mais est plus actuel que jamais. Le Groupe Mutuel avait même reçu l’interdiction d’acquérir de nouveaux clients par l’acquisition de nouvelles caisses par voie de fusion jusqu’à la fin 2016.
Ce qui précède met à jour une chose: nous vivons de plus en plus dans un système de santé ultra-libéral basé sur le profit.
La santé devrait être un bien commun et, si caisse unique il devait y avoir, elle devrait être indépendante de toute démarche commerciale.
Gérard Blanc, Lausanne