Actualité internationale: l’ex-empire soviétique, l’OTAN et le kazatchok des missiles. Et que j’t’en donne un pour taper ici, un autre pour frapper là. Prophètes, nous y sommes! 1948, “Le Secret de l’Espadon” du visionnaire Edgar P. Jacobs, ces ogives nucléaires dressées sur les angoisses des enfants du début de la guerre froide, Londres et d’autres métropoles d’un vieux continent en ruine, les péripéties des braves Blake et Mortimer,le diabolique Olrik. Relire aussi “Le cantique de l’apocalypse joyeuse”, Arto Paasilinna 1992, et cette quatrième de couverture:
Planète Terre, XXIe siècle. La fin du monde approche, le chaos est partout. Alors que l’économie s’effondre, le pétrole vient à manquer, les communications sont coupées, les villes croulent sous les déchets et la famine s’étend, aggravée par l’explosion d’une centrale nucléaire russe. Des hordes de miséreux sillonnent les continents. La troisième guerre mondiale est sur le point d’éclater…
76 ans, 32 ans déjà! Qu’a-t-on retenu? Qu’a-t-on appris?
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L’Allemagne serre la vis, ses frontières ne seront plus des passoires. Meurtrières, les attaques au couteau islamistes frappent les esprits. Les Allemands dépassés renient, dix ans après, le geste de leur ancienne chancelière, le “wir schaffen das” (c’est possible pour nous), à savoir l’accueil d’un million de réfugiés syriens. En réalité près de deux millions débarqueront dans les années 2015-2017. Aujourd’hui, Angela Merkel pressentie pour le Nobel de la paix, héroïne des médias, se mure dans le silence. Le 8 septembre dernier, la chaîne de télévision allemande NTV commentait ainsi la descente aux enfers de celle qui dirigea l’Allemagne pendant 16 années:
L’acte de terreur islamique comme celui de Solingen, la haine envers les juifs mais aussi les musulmans, la montée en force de l’extrême droite, la crise de l’énergie, les misères de la coalition au pouvoir, tout cela est relié à la politique d’Angela Merkel. Dont la seule réponse est un grand rien. C’est irritant et très triste.
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S’il n’en reste qu’un… ce sera “La Brèche! “Journal d’enquête libre et indépendant, sans publicité ni actionnaire, spécialisé sur les sujets liés à l’écologie, la santé publique et l’impact de la technologie sur nos sociétés”, “La Brèche” ne jure que par le papier, modèle d’édition auquel “La Brèche” consacre l’éditorial de son numéro d’août-octobre 2024. Ce trimestriel lancé par des Stéphanois en 2022 et qui affiche le slogan “Avec l’écran, on passe le temps; avec le papier, on prend le temps” ne rate pas l’occasion de relever la fidélité des Japonais à la presse papier, même si celle-ci subit un lent déclin. “Les deux plus importants tirages au monde sont trustés par des journaux de l’archipel: Yomiuri Shimbun avec plus de 8 millions d’exemplaires quotidiens et Asahi Shimbun avec 6,6 millions d’exemplaires”. Des chiffres spectaculaires mais qui ne parviendront pas à faire changer d’avis Tamedia qui liquide ses imprimeries en Suisse. Pour ce groupe zurichois, la lecture sur papier, c’est bientôt du chinois.
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La Suisse a donné au monde de grands architectes mais la Suisse ne sait plus construire. Dans “Le Monde”, le journaliste suisse Serge Enderlin évoque des constructions hideuses qui soulèvent le cœur des bons habitants. Un véritable désastre, déplore l’architecte Pierre de Meuron: “je préfère voir nos villes la nuit, pour moins remarquer la laideur”. La faute à qui? A la spéculation immobilière, nourrie par la démographie galopante. Pointée du doigt, la compagnie des CFF bâtit immodérément de sombres bâtisses le long de la voie ferrée entre St-Gall et Genf. Toujours avec ce leitmotiv: que voulez-vous il faut bien caser les habitants de ce pays! Les Suisses ne font plus d’enfants mais l’immigration de luxe remplit les stades. Nous qui nous demandions pourquoi le loyer mensuel d’un deux pièces dans les immeubles qui surplombent la bucolique mais condamnée gare de Morges dépasse les 3000 francs… Nous voilà sur la piste!
Christian Campiche
Merci,
pas un grain de béton au chalet-juste-ici du poète Juste Olivier mais que de l’argile
Comme toujours, la lucidité de Christian Campiche devrait emporter l’adhésion. Et puis, nous avons les mêmes références, pour ne pas dire les mêmes nostalgies : Blake et Mortimer, le génial E.P. Jacobs. Et puis l’humour, paisible et incitant aux révisions fondamentales.
L’article la Suisse ne sait plus construire est très juste, il y a des constructions modernes malheureusement moches, mon grand-père disait que l’homme enferme les animaux dans des cages toujours plus petites, un jour c’est l’homme qui se retrouvera dans des cages, en Chine il y a déjà des cages pour dormir.
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