MÉDUSÉMENT VÔTRE – Le blues des écrivains romands, le « Washington Post » et le « New-York Times » vont-ils s’exiler à Cuba?

« La Liberté » révèle que les associations d’écrivains en Suisse affrontent différents problèmes dont le principal est l’insatisfaction des membres. A Fribourg et dans le canton de Vaud, les désertions ne sont pas rares. Mais surtout les départs se passent souvent mal, des écrivains au caractère bien trempé claquent la porte. Une exception toutefois: le Valais où l’association locale fleurit. Le même phénomène se constate chez les journalistes. Au sein d’impressum, principale organisation de journalistes de Suisse dont les effectifs fondent à vue d’œil, la section valaisanne s’affirme solide comme un roc alpin. Ramuz contre Chappaz, la fierté littéraire s’accroche au flanc des Dents du Midi. Ces Valaisans! Un peuple à part, tout de même.

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Tournant dans l’histoire de l’information. Pour avoir bu jusqu’à l’ivresse les conseils de M. Musk, Trump a gagné grâce au podcast. Mieux que Mme Harris, le président élu a compris l’importance de ce sésame audio, souple à souhait, pour s’adjuger le vote des jeunes générations. Des hommes surtout, observe le correspondant du « Temps » à San Francisco, fief de Musk, ce nouvel homme fort de l’Amérique, qui fait tout pour court-circuiter les médias traditionnels, trop partiaux, selon lui. Combien de temps tiendront le « Washington Post » et le « New York Times »? A l’instar des titres russes contestataires qui diffusent depuis les pays baltes, s’exileront-ils à Cuba ou à Caracas?

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Robert Kennedy Jr. est un activiste, éventuellement un « complotiste », terme abusivement utilisé par la presse européenne qui ne s’est pas vaccinée avant de prendre soudainement… en grippe le futur ministre de la Santé américain. Toujours est-il qu’on ne saurait reprocher à ce dernier son intention de nettoyer les écuries d’Augias dans un système décrié, surtout depuis la crise Covid, et que l’on dit aux mains des pharmas. Suisses notamment: un employé de Roche sur quatre travaille aux Etats-Unis… Le journal numérique alémanique infosperber place ses projecteurs sur les conséquences que pourrait avoir une restructuration de la surveillance médicale et alimentaire américaine pour les recettes fiscales de Bâle. La ville rhénane où l’industrie pharmaceutique suisse règne en maître « devra probablement se préparer à une pression plus forte sur les prix et, éventuellement, à une baisse des marges ». Cela doit grenouiller allègrement à l’OMS!

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Le faucon John Bolton est de tous les coups militaires américains depuis le début du millénaire. D’abord conseiller de Bush, il fut très proche de Trump avant de se brouiller avec lui, on ignore toujours pourquoi. Dans Blick, il crache sa rancœur contre l’ancien-futur président, non sans tirer à boulets rouges sur la neutralité helvétique et souhaiter l’adhésion de la Suisse à l’OTAN. C’est intéressant mais Fabian Eberhard, le journaliste du quotidien zurichois, décrit comme un spécialiste du terrorisme, devrait indiquer dans quelles conditions s’est déroulée l’interview. Il ne l’a quand même pas rencontré au Denner du coin. Pas un mot d’explication, en tout cas dans la version francophone. A-t-il rencontré Bolton au Dolder Golf Club? Bolton lui a-t-il glissé sa carte et son numéro de téléphone au dernier forum de Davos? Les circonstances entourant la publication d’un article de presse sont importantes, elles aident à décoder l’actualité débarrassée de ses faux-semblants.

Christian Campiche