Et si la bombe A française devenait l’arme suprême commune des Européens? L’idée n’a rien de farfelu, elle émane d’un collectionneur de médailles, le stratège François Heisbourg dans un essai. Et dire que des esprits originaux souhaiteraient encore que les Brits renoncent au Brexit! Mais non, qu’ils restent aux côtés de l’Oncle Sam dans l’OTAN avec leur bombe! Surtout ne pas déranger Marianne au chant du coq!
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Ciblée par les missiles de la nouvelle administration américaine, l’USAID coule corps et biens. Reporters sans frontières s’émeut de la situation, soulignant que les programmes de cette organisation à vocation humanitaire, du moins sur le papier, soutiennent les médias « indépendants » dans plus de 30 pays. De son côté, la RTS force la pathos, relevant que la décision de priver l’USAID de ses milliards provoque un tollé dans le monde. Mais on se demande pourquoi, dans le fond. L’USAID a baigné dans de nombreux affaires troubles depuis sa création dans les années 60. En Amérique latine, notamment, elle est accusée d’avoir encouragé la déstabilisation de régimes de gauche. En gros d’être un sous-marin de la CIA. Il faudrait quand même savoir de quoi on parle.
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Située dans le pittoresque quartier des Pâquis à Genève, la Place des Alpes ne sera pas rebaptisée au nom de Grisélidis Réal. Un espace public immortalisera bien la célèbre prostituée, décédée en 2005, mais la chose se fera plus loin, presque en face des très populaires Bains des Pâquis. La municipalité tenait de toute évidence à ne pas mécontenter un vénérable occupant des lieux, la Société générale de surveillance, fort marrie de l’éventualité. Las, la SGS, loin de se contenter de cette fleur, semble décidée à tourner la page de sa présence plus que centenaire à Genève. Elle vient de confirmer la mise en vente du bâtiment, laissant présager une délocalisation à Zoug et la perte pour Genève d’un prestigieux symbole économique. Ingratitude, quand tu nous tiens!
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Lausanne, tête de pont de l’IA façon Musk? En quelque sorte oui. Dans ces mêmes colonnes, nous évoquions en juillet 2023 comment l’EPFL travaille intensément sur des projets financés par le démiurge de l’administration Trump, tels que le TTGV hyperloop.
Et c’est désormais au tour de Sylvester Stallone, autre stentor du camp Musk US great again, d’investir des millions dans une start-up de l’EPFL, largo.ai. Sa spécialité: dénicher par IA la recette du succès cinématographique. Tellement efficace que des fabricants de films oscarisés ne jureraient que par les exploits algorithmiques de Rambo. « Lolo mambo »: chers Polytechniciens, j’ai composé cet hymne, il est pour vous.
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« Journalisme et intelligence artificielle, quels enjeux? » Lors d’une conférence publique qu’elle a organisée à Lausanne (photo infoméduse), la section vaudoise de l’organisation professionnelle de journalistes impressum a invité deux journalistes, une chercheuse et une politicienne pour évoquer ce que leur inspire l’irruption du robot dans l’information du citoyen. Une excellente initiative qui ne demande qu’à être renouvelée, tant le sujet barbote encore dans les limbes de la réflexion, à l’heure où les pontes de l’IA font des ronds de jambe aux éditeurs pour s’inviter dans les pages des quotidiens. Mais qui s’inquiète vraiment des conséquences sur la qualité du contenu rédactionnel? Mise à jour par le Conseil de la presse, la Déclaration des devoirs et des droits anticipe la menace mais ne parvient pas à rassurer l’experte en cybersécurité Solange Ghernaouti: « les journalistes sont malléables à merci, non au colonialisme numérique! ». Puisse son cri d’alarme ne pas s’évanouir dans les sables du désert!
Christian Campiche