Il n’existe rien de constant si ce n’est le changement. Or il existe une zone, appelée ‘confort’ où l’on est dans un état psychologique où l’on se sent à l’aise. Dans cette zone, on garde le contrôle, pleinement, tout en éprouvant un faible niveau de stress et d’anxiété. Paradoxe du monde actuel de l’hypermodernité, vous êtes vite un ‘has been’, démodé, déchu, plus dans le vent. Que choisir : un monde hyper-stressé, j’y perds ma santé ou… mes charentaises ?
On peut rêver somewhere over the rainbow (la fameuse chanson de Judy Garland, 1921) d’un monde meilleur qui viendrait supplanter la mouise dans laquelle nous sommes, à ce jour, engluée sur tous les plans économico-sociaux, géopolitiques ou environnementaux. Et si l’on passait du rêve à la réalité, ce que m’ont appris les US, lorsque j’ai décidé d’y partir : go west, the sky is not enough ! Pas question de rester dans ma zone de confort… relative !
Les images du ‘paraître’ Instagram
Finie la vie du zombie, 9h-17h, métro-boulot-doudou comme le décrit si bien Albert Camus avec sa théorie de l’absurde, tel le petit singe et ses trois images, mains sur les oreilles, la bouche et les yeux ! Yalla, on y va ! Qu’ont fait les grands inventeurs, les créateurs de ces fameuses start-ups devenus des licornes (non pas le mythe mais la réalité d’excès décriés d’espèces sonnantes et trébuchantes) ou les champions de tous genres ? Remarquable !
Osez remarquer et ne pas critiquer ; d’ailleurs, n’êtes-vous pas le premier à vous extasier devant les images du ‘paraître’ Instagram ou les €100Mln de l’Euro-millions qui font rêver ? Facile de se recroqueviller dans sa zone de confort et de se retrouver avec sa petite pension de retraité, que l’on va essayer de ne pas repousser de quelques années, grève obligée et paradoxe évident, alors que notre espérance de vie a explosé de 30% vs retraite à 65 ans.
Chantez, dansez, embrassez!
On peut passer son temps libre à s’abasourdir devant des séries débiles ou s’émerveiller devant les bourgeons du printemps : Y’a d’la joie, chanson de Charles Trenet qui date de 1973 alors que nous touchait une des premières grandes crises économiques post-WW2 ! N’avons-nous pas appris cette comptine merveilleuse de notre enfance et que je vous dis remettre le sourire aux lèvres : nous n’irons plus au bois ? Chantez, dansez, embrassez !
Une des choses que je répète, à l’envi, à tous ceux qui veulent bien l’entendre, l’écouter, la comprendre, en parler, l’intégrer et agir : « Think Out Of the Box It Helps » ; les initiales vous donnent TOO-BIH et rappellent Hamlet de Shakespeare avec le dilemme ‘to be or not to be’ ! Oui, le syndrome de la cabane peut vous pousser à vous recroqueviller dans votre zone de confort ou bien, choisir de sortir de votre boîte étriquée et passer de votre rêve à la réalité !
On croit, de par l’agrégat de tâches urgentes, importantes, prioritaires qui nous poussent à l’hyperactivité aveuglante que l’on n’a pas le temps ou l’énergie mais relativiser, prendre du recul et respirer nous permet d’augmenter notre créativité et nous ouvrir cerveau et cœur ! On a deux vies, la 2ème commence quand on réalise qu’on en a qu’une, disait Confucius. Si j’ai déménagé 23 fois, Jacques Brel nous le chante avec maestria dans Vesoul : bougez !
Gainsbourg a su trouver la lumière
Qui a peur de se faire casser la gueule n’a qu’à rester chez lui, disait Gainsbourg qui ajoutait volontiers : je connais mes limites, c’est pourquoi je vais au-delà. Si l’on célèbre les 34 ans de sa mort aujourd’hui, il a laissé l’exemple d’un homme qui, malgré ses nombreuses zones d’ombre, a su trouvé la lumière dans une vie qui n’aura duré que 63 ans tellement il aura bouffé la chandelle des deux bords. Entre amour et peur, il aura inventé le terme anamour !
St François d’Assise dont on fête bientôt les 800 ans du décès disait déjà : commencez par faire ce qui est indispensable, puis ce qui est possible et, soudain, vous ferez l’impossible ! Rien ne t’emprisonne si ce n’est tes pensées, rien ne te limite si ce n’est ta peur, rien ne te contrôle si ce ne sont tes croyances, nous confie Marianne Williamson ! Face au monde qui change, il vaut mieux penser le changement que changer le pansement – Francis Blanche !
©Martin de Waziers