Femmes, je vous aime ! Bonne fête en ce 8 mars !

PAR MARTIN DE WAZIERS

Femmes, je vous aime! Qui n’a pas entendu cette belle chanson de Julien Clerc écrite en 1982, début du grand bouleversement culturel des 40 dernières années ? Hommage parfait à la gent féminine, de beaux qualificatifs à leur égard : quelquefois si douces quand la vie me touche, quelquefois si drôles sur un coin d’épaule ; mais, quelquefois si dures que chaque blessure longtemps me dure, je n’en connais pas de faciles, je n’en connais que de fragiles… et difficiles !

Et, oui, on commençait à voir émerger ces caractères, à la lumière du jour, ces éléments qui venaient contredire la première image de la femme que nous devrions tous avoir : sa bonté, sa générosité, sa dévotion, sa tendresse, ses attentions… celle de notre génitrice qui nous offre le cadeau de la vie après nous avoir porté 9 mois, en lieu sûr : logé, nourri, blanchi ! Merci à toutes ces mamans qui ne se contentent pas de ce seul rôle, mais nous honorent !

Elle me toise en me disant: pour qui me prenez-vous?

Jeune financier à New York en 1984, élégant comme il se devait à l’époque, je tiens la porte d’entrée de l’immeuble de bureaux où je travaille ; j’avais aperçu, au-dessus de mon épaule, une femme qui s’en approchait rapidement et me devais de la laisser passer par courtoisie… Elle me toise en me disant : pour qui me prenez-vous ? Je réponds naturellement ‘a lady’ ! Et elle de rétorquer : et vous, vous vous prenez pour qui ? A gentleman, Madam, naturellement.

Réduit à sa plus simple expression à l’époque révolutionnaire, le rituel du salut retrouve au XIXe s. une complexité à la mesure de celle des rapports sociaux, écrit Frédéric Rouvillois dans son histoire de la politesse. Si étrange que cela puisse paraître, la généralisation du baisemain ne remonte qu’au début du XXe s. Un homme, incliné sur la main d’une femme est d’une grâce et d’une délicatesse exquises, plus déférent que le handshake cavalier !

Où est le juste milieu?

Et nous voilà reparti pour un tour dans les interprétations abracadabrantesques de ce geste si commun depuis Richelieu. Heureusement certains chercheurs viennent mettre un peu de liant, c’est le cas de le dire, et trouve un juste milieu. Jennifer Tamas, professeur à Rutgers U, aux États-Unis, s’exprime de façon respectueuse et reconnaît : dire que la galanterie est sexiste, c’est méconnaître le rôle des femmes dans ce bouleversement culturel ! Parlons-en !

Où est donc passer ce monde un peu désuet qui permettait à la femme de se sentir choyée par l’homme? Que n’ai-je pas dit ? Les 40 dernières années ont bouleversé nos cultures, nos histoires, nos religions ! Le féminisme, avec tous les droits qui lui sont reconnus, nous a laissé des traces compliquées, des extrémismes délétères, des conflits à n’en plus finir et l’homme a été tenté, en réponse, de devenir un monstre ou un ange : où est le juste milieu ?

Officialisée en 1977 par les Nations Unies, et dans la foulée de l’Année internationale de la femme (1975) proclamée par l’Assemblée générale de l’ONU, la Journée internationale des femmes est toutefois apparue dans le contexte des mouvements sociaux au tournant du XXe siècle en Amérique du Nord et en Europe. Depuis, elle est devenue journée internationale des droits des femmes, pour rappeler une manifestation d’ouvrières new-yorkaises en 1857 !

Le grand H fait la différence

Les femmes ont toujours œuvré pour l’égalité des droits avec les hommes. N’y-a-t-il pas eu outrage avec la Déclaration universelle des droits de l’homme, signée à Paris le 10 décembre 1948 ? Les droits de l’Homme sont définis comme les droits inaliénables de tous les êtres humains, quels que soient leur nationalité, lieu de résidence, sexe, origine ethnique ou nationale, couleur, religion, langue ou toute autre condition. Le grand H fait la différence !

Si je rends hommage à ma femme de 40 ans, chaque année, de m’avoir épousé, soutenu, encouragé et, surtout, donné trois beaux enfants et six petits-enfants de rêve, je suis fier de ma tribu, des valeurs qui la sous-tendent, de l’amour inconditionnel qui la porte. Nous le savons, la femme est le ciment de la vie puisque c’est elle qui nous la donne à l’origine. Encore faut-il qu’elle soit respectée dans ce rôle magnifique de « chef du foyer familial » !

©Martin de Waziers

Si étrange que cela puisse paraître, la généralisation du baisemain ne remonte qu’au début du XXe s.

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