L’apparition, dans les directives de l’administration vaudoise, de la nécessité d’un français FALC (Facile à lire et à comprendre) montre à l’évidence que le chemin est long et difficile. Il n’en faut pas plus au rimeur médusé pour se muer en Raminagrobis auteur de huitain dédié à ses collègues de l’Association Défense du français.
Quand Saint Jean* écrivait que, précédant les mots
Et pour nous éclairer, existait la lumière,
Ne poussait-il déjà à faire obstacle aux maux
Et à la tentation, un peu trop coutumière,
À user du français pour asservir les gens
Grâce au «Droit» perverti par d’habiles légistes
Qui, de la bonne foi, perdent souvent la piste,
Soumis qu’ils sont, hélas, aux pouvoirs de l’argent …?
*Prologue de l’évangile de Jean