L’Italie a banni la cigarette des lieux publics mais les poumons ne sont pas sauvés pour autant car la botte est la championne de la pollution automobile. La situation paraît même se détériorer d’année en année. Rome, par exemple, ressemble à un gigantesque circuit de kart où les voitures tournent en rond dans un vacarme assourdissant. Déjà livrée quotidiennement à l’arrogance de dizaines de milliers de touristes qui s’approprient son âme, la ville éternelle perd toute sa poésie. Dolce vita où es-tu? Les Romains peuvent se consoler en se disant qu’à Bangkok, Mexico ou Moscou, la situation n’est guère plus brillante. Il voyait juste, Ivan Illich, quand il annonçait la fin de la civilisation de l’automobile, noyée dans les embouteillages. A compter du moment où il faut dix minutes pour parcourir quelques mètres, mieux vaut aller à pied. Cette révolution dans les têtes, les nordiques semblent plus prompts à l’accepter que les latins comme le prouve l’expérience de Hambourg. Dans cette ville où les espaces verts sont rois, aucun problème de parcage, les vélos côtoient les grosses cylindrées en toute impunité. Nos édiles seraient bien inspirés de s’y rendre en stage.
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