Une coalition internationale d’environnementalistes a saisi la Cour constitutionnelle de l’Equateur en invoquant les “crimes environnementaux” de BP après l’explosion de sa plate-forme pétrolière dans le Golfe de Mexique. L’Equateur reconnaît les droits de la nature dans sa constitution adoptée en 2008.
L’accident survenu le 20 avril 2010 sur la plate-forme Deepwater de BP montre que “la compagnie pétrolière, dans le but de maximiser ses profits, a manqué totalement de respect envers la nature et ses droits”, ont communiqué les plaignants. “La multinationale a menti continuellement en minisant l’étendue du désastre. De plus, elle a utilisé une quantité exagérément élevée de produits chimiques toxiques. De ce fait, la catastrophe n’a pas eu une portée seulement localisée. Elle a pollué l’atmosphère.”
Les environnementalistes ne demandent pas de compensation financière, vu que les dégâts à la nature sont irrémédiables. Par contre ils exigent de BP qu’elle publie toutes les informations à sa disposition sur la catastrophe et qu’elle renonce à une production de pétrole équivalente à celle qu’elle a déversé dans le Golfe du Mexique.
Parallèlement, les environnementalistes ont exhorté le gouvernement des Etats-Unis à prolonger le moratoire sur l’exploitation de pétrole offshore. Ils estiment aussi que le projet de substitution graduelle du pétrole devrait figurer à l’ordre du jour du sommet sur le climat qui se tient jusqu’au 10 décembre 2010 à Cancun.
La plainte a été déposée conjointement par les personnes suivantes: Vandana Shiva (Right Livelihood Award ou Prix Nobel alternatif 1993), Nnimmo Bassey (Right Livelihood Award 2010), Delfin Tenesaca (présidente Ecuarunari), Blanca Chancoso (représentante des peuples indigènes de l’Equateur) , Líder Góngora (président de la Coordination nationale pour Défense de l’Ecosystème des Mangroves), Alberto Acosta (ex-président de l’Assemblée constitutionnelle de l’Equateur), Ana Luz Valdez (Mouvements sociaux du Chiapas), Diana Murcia (avocate, droits humains en Colombie), Cecilia Chérrez (présidente d’Action écologique, Equateur).