Lors de son élection, il y a dix ans, elle était la plus jeune femme américaine à accéder à la Chambre des Représentants. Gabrielle Giffords, 40 ans, lutte aujourd’hui contre la mort à la suite d’un attentat à Tucson, dans l’Arizona, qui a coûté la vie à six personnes. Tirée par un homme de 22 ans, une balle lui a traversé la tête.
On se demande pourquoi les médias suisses, à part la NZZ, ignorent ce drame qui crée une grande émotion aux Etats-Unis. Gabrielle Giffords figure parmi les politiciens qui montent dans ce pays. Démocrate, militante du droit à l’avortement, ardente partisane de l’énergie solaire et de la réforme de la santé qui doit passer le cap parlementaire prochainement, elle a épousé un astronaute, le commandant Kelly. Sa notice biographique sur Wikipedia relève qu’elle est de religion juive.
Ces engagements font qu’elle était l’objet d’attaques politiques et personnelles. Les républicains l’avaient-ils dans leur collimateur ? Sur Facebook, Sarah Palin, égérie de la droite américaine, a adressé ses « condoléances à la famille de Mme Giffords ». Mais sur une carte des Etats-Unis diffusée par Mme Palin avant les législatives de novembre 2010, la circonscription de Gabrielle Giffords, au cœur d’un Etat, l’Arizona, plutôt conservateur, était marquée d’une cible.
Qui a voulu tuer Mme Giffords ? Le débat pourrait s’enflammer sur les blogs. Sur celui du « Figaro », il est déjà musclé. La Méduse
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