Cinq ans est-il le temps qu’il aura fallu aux banques suisses de petite et moyenne dimension pour réaliser qu’elles sont le dindon de la farce du sauvetage d’UBS en 2008?
PAR CHRISTIAN CAMPICHE
Cette année-là, la BNS et la Confédération agissent de concert pour empêcher la faillite du géant bancaire.
Aujourd’hui UBS n’a guère plus de raison de rouler les mécaniques car même si son PDG donne de grandes leçons de comportement européen dans les médias après l’acceptation de l’initiative sur l’immigration de masse, la banque survit moins en raison de ses qualités intrinsèques que d’une rente de situation liée au label systémique. «Too big to fail», elle est à l’abri de toute déconvenue, son ratio de fonds propres est à peine supérieur à celui qui est imposé aux banques cantonales et, fiscalement, elle bénéficie d’un traitement de faveur.
Des politiciens affirment même qu’elle ne paie plus d’impôts grâce à des artifices comptables, alors que le salaire de son PDG, lequel gagne huit fois plus que son homologue à la Banque cantonale de Genève, a augmenté de 2 millions en 2013 par rapport à 2012.
En 2008, il ne s’était trouvé personne pour contester le paquet de mesures destinées à empêcher le naufrage d’UBS. Les banques cantonales riaient sous cape et ne se gênaient pas de ratisser large dans la clientèle de l’établissement menacé.
Mais elles se gardaient bien de crier à la concurrence déloyale alors qu’elles auraient été légitimées pour le faire. Le souvenir de leur propre sauvetage par les pouvoirs publics les en a-t-il dissuadées? Toujours est-il que cette mauvaise conscience s’est dissipée depuis au vu de la succession de plaintes et d’enquêtes qui entachent l’image d’UBS.
Il y a quelques jours, l’association faîtière des banques cantonales a enfin pris le taureau par les cornes en demandant que les exigences en matière de fonds propres soient adaptées à la taille des établissements.
Chronique parue dans GHI du 9 avril 2014
Bonjour Monsieur, Il faudrait surtout avoir le courage en Suisse de séparer les grandes banques “too big to fail” en deux entités séparées (la banque des clients et la banque casino), comme le font les Députés européens grâce à l’action efficace du Député Michel Barnier. Meilleures salutations.
“Banque des clients”? C’est bien le problème, avec UBS. Cet établissement en a-t-il encore la vocation? En 2008, UBS a connu une hémorragie de clients, partis vers Raiffeisen ou les banques cantonales.
Vous ne me comprenez pas. Même si d’après-vous les propos comprenant Neji et autres vidéos sont insalubres, ne méritant pas de commentaires, ce type étend son emprise et je ne veux pas finir comme 10’000 millions de lèche-cul. Un de mes rêves hypocrites se meurt, en général.
Les vidéos et le R.A.P (dont la vocation semble être de détruire des ambitions immoderées), dont j’en ai beaucoup perdues, ont certes peu à voir avec les banques. Mon avis est clair cependant, tout comme face à l’homosexualité. La base, ils vont la reprendre. “Come on and Rock your base” est une insulte en général. Comme tant de trucs m’ayant choqué. UBS a une bonne image de marque, via les Etats-Unis, son PDG ayant sans doute prévu.
J’ai d’ailleurs attaqué UBS par le passé, plus que Fanny ou autres faits importants comme le fait qu’on puisse me qualifier de grosse pute alors que cela résulte de non-dits et de pouvoirs supérieurs.