Partout dans le monde, des murs s’élèvent, peu médiatisés.
Les Mexicains et les Afghans le vivent dans leur actualité.
PAR SIMA DAKKUS RASSOUL
Les murs que les humains construisent s’écroulent,
mais leur bêtise et leur étroitesse, aussi grands qu’ils se croient,
s’obstinent à en construire d’autres, d’autres et encore d’autres.
Les uns s’acharnent à les abattre et d’autres frontières naissent,
Dans l’imagination folle d’autres humains.
Là où il y a plus de sans toits que de murs d’habitations,
les enfants, les femmes, les vieilles et vieux accroupis,
rassemblent des carrés de sable
qu’ils coulent dans des formes de briques,
friable et périlleux matériau de construction
qui un jour rendra l’âme sous une méchante pluie
ou une fonte des neiges au printemps,
le renouveau sera leur cercueil,
indifférent à ces cris de pertes, de détresse et de tristesse.
Les bunkers sont le fruit de cerveaux malades,
dupés par l’illusion de la sécurité.
Construire dans le sable est l’image même
de ce que la condition humaine est devenue, est, a été.
6 avril 2017