Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a confirmé que Vladimir Poutine était enrhumé. Une déclaration qui soulève des interrogations: le président russe serait-il gravement malade, interroge Eurotopics? Une hypothèse plausible, car comme le soulignent les commentateurs, les dirigeants autoritaires ont toujours, officiellement, une santé de fer.
Pour le quotidien économique russe Vedomosti, la réticence à évoquer les défaillances du leader national est une caractéristique des Etats autoritaires :
«Sa santé est sacralisée et devient la garantie de la stabilité du pays et du système. Les informations objectives sur la santé du leader ne sont pas communiquées aux citoyens. L’Etat tente de les supplanter par des images qui mettent en exergue l’excellente condition physique du chef. L’immersion rituelle dans l’eau glacée, le torse nu exposé aux regards, les matchs de hockey sur glace et la plongée en mer à la recherche d’amphores antiques ont pour fonction de convaincre les citoyens de la santé du dirigeant et de son pouvoir indéfectible. La Russie ne fait pas figure d’exception. On peut évoquer les exemples de Mao Zedong, qui nageait dans le fleuve Yang-Tsé à l’âge de 73 ans, d’Hugo Chavez, qui faisait de la gymnastique en direct à la télévision, et d’Alexandre Loukachenko, qui s’adonnait au ski de fond et au hockey sur glace.»
…et de Nicolas Sarkozy qui faisait du footing au Bois de Boulogne accompagné de caméras et photographes…