Airbnb piratée

Des hackers ont eu accès aux données personnelles et aux comptes bancaires de certains  touristes. C’est ce qu’affirme la société d’antivirus Eset Nod 32 en mettant en garde les clients réservant des logements sur le site de réservation.

Comme l’indiquent les conditions d’utilisation du site d’Airbnb, les utilisateurs peuvent recevoir un message les invitant à accepter les nouvelles conditions d’utilisation d’Airbnb en passant par un lien inséré dans le texte. Cliquer sur ce lien redirige l’utilisateur vers une autre page, presqu’identique au site d’Airbnb, mais qui comporte un virus. Sur celle-ci, le client sera invité à confirmer ses données personnelles et à actualiser les informations relatives à sa carte bancaire.

Les hackers peuvent ainsi accéder aux informations personnelles ainsi qu’aux données concernant les comptes bancaires et ponctionner les comptes des clients d’Air BnB. Il faut donc rester vigilant en recevant de tels messages.

Bien que les escroqueries par hameçonnage et les fausses listes d’Airbnb ne soient pas rares, il semble y avoir eu un grand nombre de cas similaires dans un court laps de temps, ce qui a conduit beaucoup d’utilisateurs à soupçonner que la plate-forme elle-même avait été piratée.

Par l’intermédiaire de USA TODAY, Airbnb a déclaré que ces incidents auraient été des cas isolés  et que sa plate-forme n’aurait  pas été compromise.

Il demeure que, au même titre que les autres grandes plateformes de logements de vacances et de voyages (Expedia, Hotel.com, etc.), Airbnb  se révèle peut-être plus vulnérable  parce qu’elle adopte  une politique expansionniste qui s’éloigne de son but d’origine.  Une vaste enquête du journal Le Monde constate que l’idéalisme du départ s’est maintenant  mué en « business florissant » ayant perdu toute vie. Cela  se traduit, on l’a déjà vu,  par la désertion des villes de leurs habitants mais aussi, pour les locataires, par des appartements uniformes avec du mobilier Ikea et des décorations qui n’ont plus rien à voir avec l’accueil personnalisé. L’enquête déplore à juste raison l’agissement des multipropriétaires qui ne se soucient plus de rencontres avec les locataires et confient cette tâche à des petites mains qu’ils sous-paient.

Preuve à l’appui, Le Monde constate qu’ Airbnb promeut désormais l’installation de portes d’entrée connectées (qui s’ouvrent via une application) ou de serrures numériques (via un code) pour l’accès aux logements. Le loueur peut alors transmettre à son locataire toutes ses indications directement par message écrit, sans jamais avoir à le croiser. Fini donc le principe du contact.

De plus, l’appât du gain  a empoigné  Airbnb  qui, selon un article du Nouvelobs, fait maintenant passer sa commission au locataire de 6% à 12%.  Avec les loueurs qui eux aussi augmentent les frais annexes, le prix d’une location avec Airbnb ne semble, selon le Nouvelobs, plus aussi compétitif qu’il était jusqu’alors et, dans plusieurs cas, plus cher que la location d’une chambre d’hôtel.

Enfin, le leader du marché de locations de vacances dicte désormais de nouvelles directives  de « maintien d’un environnement de confiance » qui réclame à l’utilisateur une copie de sa carte d’identité ou de son passeport. Sinon, il deviendrait impossible de procéder à une réservation.

Gérard Blanc / Je pars

Sources : Nouvelobs/Le Monde/Sputniknews/USA TODAY

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