– Eran Shamgar, vous exposez prochainement à l’Espace DémART à Lausanne, comment définissez-vous votre peinture?
Il m’est très difficile de catégoriser mon travail. Les mots ne sont jamais suffisants pour définir ce que je ressens lorsque je peins.
Je laisse me conduire par mon “inobjectivité”, mon émotion, mes inspirations et voir où cela me mène. C’est une forme de découverte continue de moi-même. Chaque individu a ses ruptures, ses failles. J’essaye de les combler, c’est un besoin, très fort.
Je crois aussi avoir gardé ma capacité de rêveur. Le travail créatif m’apprend la maîtrise du geste et m’oblige à me confronter avec moi-même; la recherche artistique me calme et me grise en même temps.
J’espère que chacune de mes créations révèle sa propre singularité, elle fait cependant partie d’un tout.»
Je ne sais plus qui a dit d’un artiste que c’est un schizophrène qui fonctionne.
Vous avez été pendant de longues années le directeur artistique du plus grand éditeur de presse de Suisse romande, réalisant d’innombrables maquettes et relookant les titres du groupe en Suisse et dans toute l’Europe. Ca vous démangeait de devenir peintre?
En fait j’ai toujours peint au cours de longues périodes de vacances. Mes premières expositions ont été à Tel Aviv, à Genève, au château d’Aubonne par exemple.
A l’opposé de mon travail de designer de presse, qui demande beaucoup de rationalité, je recherche une approche artistique subjective. Parfois je me laisse rattraper par ma profession de designer.
Lausanne, la Suisse, l’endroit idoine pour vendre des tableaux?
La question contient la réponse … Mais ici, j’ai la chance d’avoir des amis qui soutiennent ma démarche. Lorsque je monte une exposition, c’est aussi l’occasion de les retrouver…
Propos recueillis par Christian Campiche
Exposition du 13 au 24 octobre 2021. Vernissage à l’Espace DémART, Côtes-de-Montbenon 17, 1003 Lausanne, le jeudi 14 octobre 2019 à partir de 17h.
Photo ©Georges Braunschweig 2021
