Moutons sur moutons
j’enjambe la prairie et le ciel
et berger de mon intégrité
je compte indéfiniment les blanches absences de mes paroles
Je conte la vie à petits pas d’herbe en herbe
A la fin du jour mon destin s’inscrit
comme une pluie d’étoiles
OOO
Ils viennent me dire que je n’ai plus droit à la vie
J’ai paraît-il trop rit, trop mangé, trop bu
trop d’ivresse, trop d’amour trop de vieillesse
trop de bonheur quotidien en somme
Ils veulent m’endormir à jamais
Après avoir enregistré mon esprit aux abonnés absents
Je rétropédale le temps à toute vitesse
pour exister tout simplement
Une frayeur d’âme me galvanise
jusqu’au bout des ailes
avant la chute obstinée du soleil
trois poèmes et un haïku de Benoist Magnat
écrits en ce mois de juillet 2022 comme une pluie d’étoiles
